Les jeux de plein air sont réputés pour leurs importants avantages éducatifs. En incitant les enfants à relever des défis et à prendre ensemble des décisions, ils les aident à développer des compétences techniques, intellectuelles et sociales.
Dans cette catégorie d’activités, on trouve différentes formes de courses d’orientation, l’utilisation d’un mur d’escalade ou de parcours à vélo, tout comme des activités en équipe, avec des problèmes à résoudre.
Du point de vue psychologique, de tels jeux aident l’enfant à changer de posture et se sentir capable de faire les choses, ce qui peut rejaillir sur tous les aspects de la vie scolaire. Ils leur inculquent un sentiment de détermination qui leur donne la confiance nécessaire pour relever des défis, exprimer et gérer leurs émotions, ainsi que l’envie de réussir.
Gagner en confiance
C’est aussi un moyen d’aider les enfants à surmonter leurs peurs, leur anxiété ou leur stress. Très souvent, cela consiste à les faire sortir de leur zone de confort pour les exposer à des scénarios auxquels ils ne sont pas habitués. Il peut s’agir de situations qu’ils perçoivent comme trop difficiles ou potentiellement dangereuses, et cela les aide à mieux fixer la frontière entre risques et sécurité.
Les professeurs d’éducation physique et sportive ont ainsi pour mission d’imaginer et de proposer aux élèves des situations de cet ordre, favorisant au maximum leur développement psychologique tout en présentant le minimum de risques. Au Royaume-Uni, par exemple, les programmes incluent des activités de plein air. Il s’agit de proposer aux participants des défis intellectuels et physiques qui les encouragent à travailler en équipe, à gagner en confiance tout en résolvant des problèmes.
Sur le plan scolaire, ces activités ont l’avantage d’offrir un enseignement pluridisciplinaire permettant aux élèves d’améliorer leurs compétences en matière de lecture, d’écriture, de calcul et de communication – avec des applications pour d’autres matières fondamentales comme les mathématiques, la géographie et les sciences.
On peut mettre l’accent sur ces compétences grâce à des jeux éprouvant l’assurance et renforçant l’esprit d’équipe. Ceux-ci consolident aussi le sens de la coopération et des responsabilités. Nombre de ces activités sont ainsi bienvenues pour faciliter la transition entre primaire ou secondaire, à un moment où la confiance en soi compte tout particulièrement.
Les professeurs d’éducation physique devraient aussi penser à des types d’exercices que les enfants peuvent refaire chez eux.
Inclure tous les élèves
Les jeunes pratiquent hors de l’école des activités très différentes de ces sports qui sont inscrits dans les programmes comme le cricket ou le rugby. Ainsi, beaucoup d’entre eux aiment faire du vélo pendant leur temps libre et offrir la possibilité de pratiquer cette activité dans un cadre scolaire pourrait renforcer l’attrait de l’éducation physique pour un plus grand nombre d’élèves.
À l’université de Brighton, par exemple, les enseignants stagiaires ont été initiés à ce concept relativement nouveau de « physical education on wheels » (ou « éducation physique sur roulettes », profitant de la popularité du vélo tout terrain, du vélo BMX, du skateboard et du scooter. Pourtant, peu d’établissements scolaires ont perçu le potentiel de ces sports dans l’objectif d’augmenter le niveau d’activité des enfants et adolescents.
Ces activités de plein air sont idéales pour impliquer tous les élèves, même ceux qui ont des besoins éducatifs particuliers et qui, grâce à quelques adaptations minimes, peuvent leur être accessibles, leur permettant de travailler en coopération avec les autres.
Pour des raisons de coût, d’expertise, d’équipements et de temps, malheureusement, de nombreux enfants ne peuvent partager de telles expériences. Mais ce type d’approche ne devrait pas être réservé aux écoles à proximité de forêts ou de chaînes de montagnes. Ces activités peuvent s’organiser directement sur site, même dans les écoles qui disposent d’un espace extérieur limité.
Gary Stidder, Principal Lecturer, School of Sport and Service Management, University of Brighton
Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.