Comme son prédécesseur, le vidéoprojecteur Sony VPL-VW270ES embarque trois matrices SXRD qui lui permettent d'afficher une définition de 4 096 x 2 180 px, soit la vraie définition de la 4K et non la 4K/UHD (3 840 x 2 160 px). La nouveauté réside dans l'intégration d'un processeur de traitement plus puissant qui permet désormais d'activer la compensation de mouvement avec les contenus Ultra HD et 4K, une option qui était jusque-là réservée aux modèles plus haut de gamme (VW760ES et VW5000ES). Ce vidéoprojecteur supporte également un débit de 18 Gb/s via le HDMI, ce qui autorise le traitement d'un flux Ultra HD 10 bits HDR à 60 images par seconde. Sur ce modèle, l'optique est entièrement motorisée : il est possible de régler la mise au point, le zoom ou encore le lens-shift avec la télécommande sans avoir à toucher au vidéoprojecteur. À noter que le modèle plus haut de gamme, le Sony VPL-VW570ES, reprend les mêmes caractéristiques et ajoute un iris dynamique, une mémorisation des préréglages de zoom d'image, un profil de calibration automatique ainsi qu'une lampe plus puissante.

Comme tous les modèles SXRD 4K de Sony, le vidéoprojecteur VPL-VW270ES s'adresse aux puristes du home-cinema puisqu'il est vendu environ 5 000 €. C'est le modèle SXRD le plus abordable chez Sony, le VW570ES étant vendu environ 8 000 €.

Successeur des Sony VPL-VW500ES et VPL-VW260ES, le Sony VW270ES offre toujours une excellente qualité d'image et un contraste élevé. Le zoom motorisé peut afficher une image de base comprise entre 107 et 224 cm avec un recul de 3 m. Le lens-shift permet quant à lui de déplacer l'image sur plus ou moins 70 cm en hauteur (de -85 % à +8 %) et plus ou moins 62 cm sur les côtés (de -31 % à +31 %). Pour nos mesures, le vidéoprojecteur est toujours placé à 3 m du mur avec une image de 2 m de base.

En mode Cinéma Film avec quelques petits ajustements (voir encadré), les couleurs peuvent être considérées comme fidèles à la source. En effet, nous avons mesuré un delta E moyen à 2,3, une valeur inférieur au seuil de 3 en dessous duquel l'œil ne perçoit plus la différence entre les couleurs demandées et les couleurs affichées. Seul le bleu affiche une dérive éventuellement visible.  Le gamma est tout simplement parfait. La courbe est parfaitement stable sur l'ensemble du spectre et la moyenne de 2,2 se cale sur celle de référence.

La moyenne de la température est un peu éloignée de celle de référence (6 500 K), ce qui se traduit par un rendu à l'image un peu froid. Cependant, la courbe affiche une bonne stabilité sur l'ensemble du spectre. Au final, le rendu est tout de même très bon.

Comme toujours avec les vidéoprojecteurs SXRD de Sony, le contraste mesuré à 3 620:1 est tout simplement excellent et il surclasse sans problème les modèles DLP qui plafonnent aux alentours de 1300:1, comme le BenQ W1090. Le fabricant annonce une luminosité maximale assez faible (1 500 lumens) qui se traduit pourtant par un pic de luminosité très élevé mesuré à 173 cd/m². En comparaison, le BenQ W1090 annoncé à 2 000 lumens se contente de 118 cd/m². Ce contraste est mesuré sur une mire contenant 1 % de blanc. Le taux de contraste moyen descend à 1 810:1 en prenant en compte la mire avec 35 % de blanc. Dans la pratique, le Sony VW270ES affiche des noirs très profonds qui permettent de faire disparaître presque totalement le cadre lumineux.

Le système de compensation de mouvement utilisé par Sony est très efficace et permet d'afficher une image nette en mouvement sans aucun artefact. Par rapport à celui du VW260S, le MotionFLow du Sony VW270ES fonctionne avec les contenus Ultra HD, ce qui est loin d'être négligeable. Le réglage du MotionFlow sur "Combinaison" est le plus convaincant et ne génère que très peu d'artefacts, mais un léger effet caméscope. Pour le supprimer, il faut passer en mode True Cinema, grâce auquel la compensation de mouvement se fait très discrète.