Un avion russe avec 14 militaires à bord a disparu des radars lundi 17 septembre au soir au-dessus de la mer Méditerranée alors que la Syrie était frappée par des missiles israéliens et français, a annoncé mardi le ministère russe de la Défense.
Le ministère russe de la Défense a annoncé mardi 18 septembre que l'un de ses avions militaires avec 14 personnes à bord avait disparu des écrans radar au-dessus de la Méditerranée, alors que les forces israéliennes et françaises menaient des frappes aériennes contre des objectifs en Syrie.
Le sort des 14 personnes à bord de l'avion manquant est inconnu. Une opération de sauvetage a été organisée à partir de la base de Hmeimim, a indiqué le ministère.
La télévision d'État syrienne a diffusé des images montrant pendant plusieurs minutes de petites explosions lumineuses dans les airs, tandis que l'agence de presse officielle Sana évoquait une "agression contre Lattaquié visant l'Institut des industries techniques", sans préciser l'origine de l'attaque.
À Moscou, le ministère russe de la Défense a déclaré que l'avion retournait à la base aérienne russe de Hmeimim, située dans la province syrienne de Lattaquié quand il a disparu des écrans radar vers 23h, heure de Moscou (20h GMT). L'avion se trouvait au-dessus de la mer Méditerranée à environ 35 km des côtes syriennes, a indiqué le ministère de la Défense, selon l'agence de presse russe TASS.
L'armée française dément toute implication
"La trace de l'Il-20 sur les radars de contrôle aérien a disparu lors d'une attaque par quatre avions israéliens F-16 sur des installations syriennes dans la province de Lattaquié", a indiqué le ministère selon TASS. Interrogé, un porte-parole militaire israélien a déclaré : "Nous ne faisons pas de commentaire sur des informations étrangères."
Le ministère russe de la Défense a également affirmé que des missiles ont été tirés par la frégate française "L'Auvergne", qui croisait dans les parages au même moment. "Les armées françaises démentent tout implication dans cette attaque", a réagi à Paris un porte-parole de l'armée française.
À Washington, un porte-parole du Pentagone a déclaré de son côté : "les missiles n'ont pas été tirés par l'armée américaine et nous n'avons rien d'autre [à dire] pour le moment".