Alep (Syrie) (AFP) - Les habitants des quartiers rebelles d'Alep étaient terrés chez eux vendredi en raison d'intenses raids du régime syrien, précédés dans la nuit par des combats au sol d'une extrême violence, selon le correspondant de l'AFP et une ONG.
Au quatrième jour consécutif de bombardements sur la partie de la ville tenue par les insurgés, le régime visait vendredi matin le quartier de Massaken Hanano et les immeubles tremblaient à chaque frappe aérienne, d'après le journaliste de l'AFP et l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
La veille au soir, des barils d'explosifs et des bombes s'étaient abattus jusqu'à minuit sur plusieurs quartiers rebelles et les habitants avaient éteint les lumières de leurs maisons par peur d'être visés dans la nuit, a indiqué le correspondant de l'AFP.
Dans la nuit, des combats ont opposé les rebelles aux forces prorégime à Cheikh Saïd, un quartier du sud d'Alep que l'armée tente de prendre depuis plusieurs semaines.
"Les affrontements sont très violents, avec des bombardements mutuels (d'artillerie)", a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. "Le régime a progressé dans la zone avant d'être repoussé par les rebelles".
Ces derniers ont lancé une quinzaine de roquettes sur la partie gouvernementale de la métropole du nord syrien, sans faire de victime, d'après l'OSDH.
Après une suspension d'un mois des bombardements du régime du président Bachar al-Assad sur les quartiers rebelles d'Alep, les tirs d'artillerie et les largages de barils d'explosifs ont repris mardi et ont déjà fait au moins 65 morts parmi les civils, selon l'OSDH.
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