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Ce devait être pour Paris un moyen de mieux collecter l'argent des places de stationnement: confier à deux sociétés privées le soin de contrôler les automobiles garées et verbaliser celles en infraction. Il n'en est rien. Depuis la révélation d'une vaste fraude organisée par l'une des sociétés, Streeteo, rien ne va plus: les dysfonctionnements en cascade sont révélés au fil des semaines. Dans Le Parisien, Christophe Najdovski, l'adjoint chargé des Transports à la Mairie de Paris, explique que la mairie va déposer une plainte pour faux, usage de faux et escroquerie.

Il faut dire que la ficelle était un peu grosse. Les agents de Streeteo, censés parcourir les rues de la ville pour traquer les contrevenants, se livraient depuis des semaines à des contrôles fictifs. Ils utilisaient des milliers de numéros collectés par des véhicules équipés de caméras servant à flasher les plaques d'immatriculation. Une fois la géolocalisation des outils de contrôle désactivée, les agents devaient ensuite choisir parmi quatre choix pour justifier l'absence de verbalisation: «PMR» (personne à mobilité réduite), «personne agressive», «personne dans le véhicule» ou «autre». Ce sont ces taux anormalement élevés d'exemptions de paiement qui ont suscité l'étonnement de la mairie de Paris fin janvier.

Une enquête préliminaire déjà ouverte

En outre, une série de contraventions avaient été infligées à tort par la société à des personnes munies de cartes de stationnement, à des handicapés stationnant sur des places spéciales réservées ou encore à des véhicules de police devant les commissariats… Enfin, dernier couac de la liste, certains contrôles auraient été effectués par des agents non assermentés, une pratique totalement illégale.

Une enquête préliminaire avait été ouverte il y a une dizaine de jours par le parquet de Paris pour faux et escroquerie, les investigations étant confiées à la brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA).

Mardi, à 17h30, les représentants de Streeteo doivent faire face aux maires d'arrondissement ainsi qu'à l'adjoint chargé des Transport. Christophe Najdovski prévient, dans Le Parisien : «La Ville a été lésée dans cette affaire par Streeteo. Nous souhaitons donc que toute la lumière soit faite. Ils devront s'expliquer dès mardi et nous montrer les mesures correctives mises en place.» Il précise que selon lui, le système mis en place est fiable, l'autre entreprise partageant le marché avec Streeteo, Moovia, ayant travaillé depuis le début de l'année dans les règles.


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