Sur PornHub, l’un des plus gros sites de porno gratuit du marché, chaque pays a ses fantasmes de prédilection, comme le montrait récemment un graphe dans The Economist.
Les Anglais et les Américains recherchent des « lesbiennes », tandis que les Canadiens, les Allemands et les Argentins veulent voir des « ados ». Les Italiens veulent voir des « milfs » (pour « mothers I’d like to fuck », des femmes d’âge mûr) et les Russes de la sodomie (« anal »).
Mais les Français veulent voir des « Beurettes ».
C’est le seul pays de l’étude où la recherche la plus fréquente fait référence à une caractéristique ethnique (si on enlève les termes de recherche qui font référence à la nationalité de l’internaute, qui préfère apparemment voir des gens jouir dans une langue qu’il comprend).
Pourquoi les internautes français fantasment-ils sur les « Beurettes » ? Petite anatomie d’un fantasme bien français.
« Beur » vs « Beurette »
La « Beurette » apparaît en France dans les années 80 : c’est la version féminine du « Beur ». Mais aujourd’hui, les termes évoquent des choses bien différentes.
Faites le test : tapez « Beur » dans Google. Sur la première page, vous tombez sur la page de la radio BeurFM ou l’article Wikipédia qui raconte l’histoire du terme, son émergence dans les années 80 avec radio BeurFM, la marche des Beurs, puis le PS et SOS Racisme.
Mais tapez « Beurette » et vous tombez immédiatement sur une liste de sites de cul. Aucune référence à l’histoire ou à la politique mais à des « filles arabes voilées ou non » qui sont « un must pour l’amateur l’exotisme »....
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