Nouvelle journée d'action des femmes de ménage du centre commercial, qui occupent les toilettes pour faire entendre leurs revendications.
En cette veille de Noël, les milliers de visiteurs qui déambulent dans les étages du centre commercial de la Part-Dieu, l'un des plus grands d'Europe avec 35 millions de passages par an, soit quelque 100 000 au quotidien, assistent à un spectacle pour le moins insolite : armées de balais, de serpillères et de chiffons, une cinquantaine de personnes manifestent devant les toilettes.
Les femmes de ménage des toilettes du centre commercial, rejointes par des personnels de sécurité ainsi que des vendeurs et vendeuses, ont choisi cette période de fêtes qui engendre des records de fréquentation pour manifester leur ras-le bol. L'objet de leur colère : leurs conditions de travail. « Nous réclamons une deuxième tenue de travail, pour être toujours propres, une prime d'entretien pour le lavage de ces tenues, des paires de gants à disposition sans rationnement… », énumère Marielle Bencheboune, représentante syndicale CNT-SO qui organise, avec la CGT, ce mouvement de révolte du personnel d'entretien. Les femmes de ménage en colère protestent aussi contre « la répression syndicale ». « La représentante syndicale CNT-Solidarité ouvrière a été licenciée à l'issue du mouvement du mois d'octobre, il y a pour nous un lien évident », estime encore Marielle Bencheboune. À leurs côtés, les personnels de sécurité, ainsi que les vendeurs, n'ont pas hésité eux non plus à barrer l'entrée des toilettes pour dénoncer l'amplitude de leurs horaires « qui peuvent aller de 8 h 30 à 21 h 30 », le travail le dimanche, les nuisances sonores, ou encore la perte de leur carte de stationnement.
Il y a deux mois déjà, les mêmes femmes de ménage de la Part-Dieu, affectées à la gestion de la soixantaine de toilettes du centre tout juste refaites à neuf, mais également au nettoiement de ses (...)