Outre le fait qu'elles ne soient pas polluantes, ces navettes fluviales reposent sur une conception particulière : imaginés par Alain Thébault, ces Sea Bubbles sont munis de deux paires de foils fixés au carénage. Une fois la vitesse de 6 à 8 nœuds (11 à 15 km/h) atteinte — à l'aide de deux hélices —, la coque du Sea Bubble s'élève au-dessus de l'eau grâce à la portance permise par ces mêmes foils. Conséquence, la résistance à l'eau devient beaucoup plus faible, permettant au Sea Bubble de bénéficier d'une autonomie de 100 kilomètres avec une propulsion intégralement électrique.
Même si les premiers tests ont été concluants, beaucoup d'interrogations restent toutefois sans réponse. Quid de la vitesse limite (12 à 18 km/h) sur la Seine ? Les Voies Navigables de France (VNF) vont-elles accorder une dérogation ? Comment se déroulera la cohabitation avec les péniches ? Quelle sera la puissance nécessaire aux moteurs électriques pour élever la navette au-dessus de l'eau avec de 4 à 12 personnes à son bord ? Enfin, dernier point, Paris possède déjà un service de navettes fluviales (x 6), Batobus, créé en 1989 et desservant 9 stations. Va-t-on intégrer les Sea Bubbles à Batobus ou vont-elles servir de vitrine technologique "made in France" ?
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