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Cotisations, pensions, smic, heures supplémentaires, prime d’activité, prix du gaz : le premier jour de l’année 2019 sera marqué par toute une série de nouveautés susceptibles d’influer sur le pouvoir d’achat. A la hausse comme à la baisse.

Résolutions, cotillons, étrennes, baisers sous le gui, vœux de bonne santé et… nouveautés pour votre budget ! Les changements affectant les dépenses et recettes des ménages sont nombreux à entrer en vigueur le 1er janvier 2019. Tour d’horizon de ce qui va évoluer.

  • Pour les travailleurs modestes

Parmi les mesures les plus emblématiques, la hausse de la prime d’activité, complément de revenus destiné aux personnes qui travaillent, mais gagnent peu (qu’elles soient salariées, indépendantes ou fonctionnaires), et versé sous condition de ressources du foyer. Il est question d’une hausse de 90 euros pour un bénéficiaire au niveau du smic.

Cette mesure aboutira, en outre, à élargir le nombre d’allocataires potentiels, de 3,8 millions à 5 millions, selon le gouvernement. La prime d’activité étant versée à terme échu, au début du mois suivant celui pour lequel elle est due, les allocataires verront concrètement la couleur de cette augmentation sur le montant touché début février 2019.

  • Pour les salariés et fonctionnaires

Salariés du privé comme du public verront, en 2019, leurs heures supplémentaires exonérées d’impôt sur le revenu, dans certaines limites, et de cotisations salariales (CSG, CRDS et cotisations patronales resteront toutefois dues). Le niveau du smic horaire sera également relevé de 1,5 %, à 10,03 euros brut. Résultat : le montant mensuel atteindra 1 521,22 euros brut, contre 1 498,47 euros aujourd’hui.

Moins réjouissant pour le pouvoir d’achat : des hausses de cotisations vieillesse sont prévues. Elle sera de +0,27 point pour les fonctionnaires. Et celles d’une grande partie des salariés grimperont du fait de la fusion des régimes Agirc et Arrco, qui implique une refonte de l’architecture globale des cotisations de retraite complémentaire. A retenir : le niveau de la hausse dépendra du statut (cadre ou non) et du salaire, et les cotisations de certains salariés vont, au contraire, diminuer (les cadres mal rémunérés).

Actée en 2015, cette fusion s’accompagne de l’instauration d’un nouveau paramètre de calcul des retraites Agirc-Arrco : un malus temporaire de pension de 10 %, les trois premières années de retraite. Vous ne serez toutefois pas concerné par ce dispositif si vous êtes dans l’un des cas suivants : vous êtes né avant 1957 ; vos revenus sont modestes (retraités exonérés de CSG) ; vous remplissez, avant 2019, les conditions de la retraite à taux plein ; vous attendez un an pour partir une fois les conditions du taux plein remplies ; vous prenez votre retraite sans avoir le taux plein (mais des abattements définitifs s’appliqueront).

D’autres exceptions sont prévues, notamment pour les personnes handicapées, et le malus sera de 5 % pour les retraités au taux réduit de CSG. Un bonus de pension Agirc-Arrco fera aussi son apparition, pour ceux qui prendront leur retraite au moins deux ans après le taux plein (10 % à 30 %, selon les cas).

  • Pour les retraités

Sous la pression du mouvement des « gilets jaunes », le gouvernement est finalement partiellement revenu sur la hausse du taux plein de CSG, entrée en vigueur en 2018. Près de la moitié de ceux qui avaient été touchés verront leur taux de CSG repasser de 8,3 % à 6,6 % au 1er janvier 2019. La mesure ayant été décidée tardivement, ce correctif ne sera pas appliqué les premiers mois de l’année, mais donnera lieu à des remboursements a posteriori. Environ 3,8 millions de foyers fiscaux sont concernés, selon le gouvernement, pour un gain de pension nette de 448 euros par an.

Ce changement de dernière minute vient s’ajouter à une autre mesure prise dans le cadre du budget 2019 de la Sécurité sociale : pour être soumis au taux plein de CSG, il faudra désormais dépasser, deux années d’affilée, le plafond de revenu fiscal de référence fixé.

Si le gouvernement a lâché du lest sur la sensible CSG, il a maintenu la sous-indexation des retraites, qui seront revalorisées, au 1er janvier 2019, de 0,3 %, soit moins que l’inflation. Sont concernées les pensions de base (sauf avocats), mais aussi les complémentaires des artisans, commerçants et agents non titulaires de la fonction publique. L’allocation de solidarité aux personnes âgées (l’ex-minimum vieillesse) profitera en revanche d’une nouvelle revalorisation exceptionnelle de 35 euros.

  • Pour les indépendants

Plusieurs nouveautés toucheront les non salariés. L’année 2019 marque notamment l’acte II de la suppression du régime social des indépendants : dès le 1er janvier, les nouveaux indépendants (hors agriculteurs) relèveront directement de l’Assurance-maladie. Pour ceux déjà en activité avant 2019, le transfert est planifié en 2020. A savoir aussi : la durée du congé maternité des commerçantes, artisanes, agricultrices et libérales s’alignera sur celui des salariées, soit seize semaines. Elles seront cependant obligées de s’arrêter au moins huit semaines pour être indemnisées. Au-delà, elles pourront reprendre partiellement sans devoir renoncer à la totalité de leurs indemnités journalières.

Parmi les autres changements visant les indépendants : la suppression de la cotisation foncière des entreprises pour les micro-entrepreneurs avec moins de 5 000 euros de chiffre d’affaires, l’année blanche de cotisations de Sécurité sociale pour les créateurs d’entreprise et la réduction à une vingtaine de professions du périmètre de la caisse interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance-vieillesse, principale caisse de retraite des professions libérales.

  • Des prix qui baissent, d’autres qui grimpent…

Du côté des factures, celle du gaz devrait baisser. En tout cas pour les 4,5 millions de ménages ayant conservé les tarifs réglementés, puisque ceux-ci accuseront une diminution moyenne de 1,9 % en janvier 2019, hors taxes. Par ailleurs, contrairement à ce qui était prévu, la taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel, qui pèse, elle, sur le prix TTC du gaz, réglementé ou non, n’augmentera pas au 1er janvier 2019.

Enfin, il reste quelques jours aux adeptes de l’épistolaire pour prendre les devants, car les prix des timbres s’apprêtent à prendre du galon en 2019. La hausse sera de 10 % sur les timbres rouges (qui passeront à 1,05 euro), verts (0,88 euro) et gris (0,86 euro).


Lire la suite : Salaires, retraite, tarifs réglementés : ce qui change au 1er janvier 2019


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