Dans sa chronique bimensuelle, la journaliste Rafaële Rivais, revenant sur l’annonce de la compagnie irlandaise de ne pas indemniser sa clientèle après la grève de ses pilotes, rappelle que les passagers ne sont plus seuls dans leurs démarches de remboursement.
SOS CONSO. Peu soucieuse de malmener ses passagers, Ryanair, la compagnie irlandaise à bas coût, a annoncé le 26 juillet qu’elle ne verserait pas, à ceux dont les vols ont été annulés ou retardés cet été, les indemnisations auxquelles ils ont en principe droit – de 250 à 600 euros, selon leur trajet. Son PDG, Michael O’Leary, espérait sans doute ainsi les décourager de faire toute demande.
de nombreuses sociétés spécialisées se chargent des démarches nécessaires, y compris, si nécessaire, auprès des tribunaux, et se rémunèrent en prélevant une commission sur les sommes versées aux voyageursC’était toutefois oublier que les passagers ne sont plus seuls : il existe, depuis quelques années, de nombreuses sociétés spécialisées dans l’assistance au recouvrement de leurs indemnisations – AirHelp, plate-forme américaine créée en 2013, qui se présente comme le leader mondial du marché, Flightright, qui revendique le titre de leader européen, Air-indemnité, RefundMyTicket, Skymediator… Elles se chargent des démarches nécessaires, y compris, si nécessaire, auprès des tribunaux, et se rémunèrent en prélevant une commission sur les sommes versées aux voyageurs. Elles ont donc tout intérêt à ce que ces derniers fassent valoir leurs droits.
AirHelp invite donc les passagers – « 270 000 », estime-t-elle – affectés par les douze jours de grève de juillet et août, à réclamer les « 78 millions d’euros » qui leur seraient dus. La société allemande Flightright fait de même. Elle indique avoir engagé une action en justice contre Ryanair auprès du tribunal de Francfort, le 14 août. Elle accuse, en effet, Ryanair d’avoir violé le règlement européen 261/2004, qui prévoit ces indemnisations.
M. O’Leary le conteste. Il rappelle qu’aux termes de ce règlement (article 5), le versement de la compensation n’est pas obligatoire, lorsque « l’annulation est due à des circonstances extraordinaires, qui n’auraient pas pu être...
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