C'est un fait, le focus mis sur la protection des données personnelles par l'entrée en vigueur du RGPD a fait largement progresser le nombre de plaintes déposées auprès de la Cnil.
Pour la Cnil, c'est la preuve que les citoyens, vigilants, "se sont fortement saisis du RGPD". Bien sûr, l'entrée en vigueur de ces nouvelles obligations a mis en lumière les problématiques liées à la protection des données personnelles, expliquant en partie cette recrudescence des plaintes. Surtout que le climat actuel est à la suspicion, notamment des suites de la tempête Cambridge Analytica traversée par Facebook.
Espérons qu'il soit à l'avenir possible d'obtenir des statistiques plus complètes sur l'activité de la Cnil en 2018, et ce, depuis l'entrée en vigueur du RGPD. Il serait intéressant de connaître le pourcentage de plaintes qui donne lieu à un simple rappel à la loi, voire à l'accompagnement par la Cnil dans une procédure de mise en conformité avec les dispositions du RGPD. En effet, avant que le RGPD ne s'applique, la Cnil avait fait savoir que — dans un premier temps — il ne serait sans doute pas question de sanctionner à tout va chaque manquement, le modus operandi se voulant surtout pédagogique.
Ces chiffres seront quoi qu'il en soit, pour la Cnil, d'excellents indicateurs pour signifier à l'État la nécessité de voir ses moyens renforcés. Avant que n'entre en vigueur le RGPD, la présidente de la Commission, Isabelle Falque-Pierrotin, expliquait déjà qu'il faudrait augmenter de manière sensible les ressources qui lui sont allouées. C'en est la preuve.
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