Le mot barre la Une de Marca sur toute la largeur : «Respect». Un mot écrit sous l'écusson du Real, customisé avec la Coupe aux grandes oreilles et le chiffre «12». Comme le nombre de titres acquis en Ligue des champions par la Maison blanche, dont trois l'ont été depuis quatre ans ! «Tout paraît se dresser contre les joueurs de Zidane. Dans ce cas-là, on fait appelle au poids de l'histoire, à la foi. Et seuls les fous se risqueraient à enterrer le malade, écrit Jesus Sanchez (Marca) dans son édito. Le Real, c'est le Real. Il n'a jamais eu besoin de faire une grande saison pour gagner la C1.» AS rappelle à ce sujet qu'à cinq reprises dans l'histoire, le club espagnol a sauvé sa saison en remportant le titre européen. «Le Real, c'est le pire ennemi du PSG qui traverse son pire moment», résume le quotidien madrilène.
Ce match, c'est surtout celui du «vieux patriarche contre le nouveau riche», un «résumé de nouveau panorama du football européen», écrit Marca. «Ce PSG sans pitié qui répond à l'approche d'un de ses joueurs (Verratti) par le versement de la clause libératoire d'une star adverse (Neymar)», rappelle La Razon. En tout cas, «seule la conquête de la Ligue des champions pourra justifier les dépenses pornographiques effectuées par le PSG», lit-on dans l'édito d'Elias Israel (AS). Ce PSG qui a «plus à perdre que le Real, car c'est son modèle même qui sera en danger s'il est éliminé. » (Marca). «Millionnaire, oui. Champion, pas encore ! Une élimination serait un tremblement de terre pour le club, écrit El Pais. Surtout pour Unai Emery, qui n'a jamais dépassé les huitièmes de finale de la C1 en cinq participations.»
Le trident du Real, c'est désormais la bbC avec un grand C !
L'affrontement Real-PSG, c'est la bbC (désormais écrite avec un C majuscule en Espagne, tant Cristiano est supérieur aux autres) contre la MCN (70 buts, soit presque le double que ceux inscrits par l'autre trident). Et, surtout, Cristiano Ronaldo face à Neymar. «Deux stars différentes dans leur manière d'être. Ronaldo est un grand professionnel, conscient de son âge et de ses limites. Il ne se laisse jamais détourner du football. Neymar rit du foot, mais aussi de ce qui l'entoure : la gloire, la belle vie.» Un Neymar «isolé dans son sambadrome personnel à Paris», tacle El Pais en écho à l'article presque nauséabond de Diego Torres publié lundi dans ses colonnes.
Pendant ce temps, à Barcelone, on tente de semer la zizanie entre les deux rivaux. Cristina Cubero, toujours très bien informée sur les joueurs sud-américains, écrit ce mardi dans le Mundo Deportivo que Neymar ira au Real à l'été 2019. Car, en Espagne, on a beau haïr le Brésilien pour avoir voulu quitter le Barça avec fracas, on ne rêve que d'une chose : le revoir en Liga.
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