Après deux mois de vacances, 12 millions d'élèves ont entamé jeudi une nouvelle année scolaire: stress et excitation s'expriment devant les portes d'école, mais comme à chaque rentrée, les enfants ne semblent pas inquiets des menaces d'attentats.
Devant le groupe scolaire du Neufeld, dans un quartier résidentiel et plutôt aisé de Strasbourg, deux soldats de l'opération "Sentinelle", tenue de combat kaki et fusil d'assaut en bandouillère, font les cent pas sous les platanes. Peu après 8h, la foule des parents et des enfants qui arrive devant l'école leur lance un regard étonné.
"Je ne sais pas pourquoi ils sont là", confie Loubna, 10 ans, qui fait sa rentrée en CM2. "Ca fait peur, ça donne une image terrible aux enfants", ajoute sa mère Rachida. Une telle présence militaire, le jour de la rentrée, est-elle utile? "Je ne sais pas, je suis mitigée", avoue la mère de famille.
A Besançon, devant l'école élémentaire Gravelle, Frédéric, qui vient déposer son fils Paul, déclare être "un peu partagé entre le fait d'en faire trop et celui de ne pas en faire assez". "A force de tout anticiper, on risque de donner des idées, notamment à des personnes déséquilibrées", craint le père.
La petite boule au ventre, les enfants sont beaucoup à l'avoir, mais ce n'est pas lié aux menaces d'attentats. "Je suis stressé, comme d'hab'", lâche Jérémy, qui vient de déménager à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne) et entre en 6ème au collège La Cerisaie. "On est des nains. Avant on était les plus grands en primaire et maintenant on est les plus petits".
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