Comme son concurrent PSA, Renault veut renégocier son accord de compétitivité signé en 2013 et lance jeudi les discussions avec les syndicats, déterminés à recentrer les débats sur les conditions de travail et la rémunération, après trois ans d'efforts des personnels.
Le constructeur, qui a mis en place des groupes de travail dès le mois de mai pour préparer ces négociations, a fixé l'objectif d'aboutir mi-décembre, à raison d'au moins une séance tous les quinze jours.
Dès février, le PDG Carlos Ghosn avait annoncé son souhait de "refaire un contrat de compétitivité" sur la période 2017-2019, avec "des engagements de part et d'autre", "très clairs", "assumés" et qui "garantissent une paix sociale".
Selon le texte de cadrage des discussions consulté par l'AFP, le futur accord visera à "définir les conditions et moyens permettant d'assurer l'avenir de Renault en France" dans la "poursuite" de l'accord de 2013 signé par trois syndicats (CFE-CGC, CFDT et FO).
Mais cette fois, la négociation s'annonce plus ouverte pour les syndicats car l'entreprise a redressé la barre.
Début 2013, confronté comme tous les constructeurs à une chute des ventes en Europe, Renault menaçait de réduire la voilure. En échange d'un maintien de tous les sites en France jusqu'à fin 2016, les syndicats avaient accepté des efforts conséquents: réduction de 15% des effectifs, augmentation du temps de travail, plus de mobilité et de flexibilité, gel des salaires la première année.
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