Les premiers radars embarqués privatisés vont commencer à verbaliser autour d'Évreux (Eure) en Normandie vendredi 20 avril, avant une généralisation sur tout le territoire. Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière, a expliqué vendredi sur franceinfo que ces radars vont permettre "de réduire le nombre d'accidents". "Le nombre de flashs va augmenter dans un premier temps mais les automobilistes vont s'adapter. Il n'y a aucun objectif financier. Le seul est d'épargner des vies", a-t-il martelé. Emmanuel Barbe a indiqué que "fin 2020, le dispositif tournera sur toute la France".
franceinfo : Comment ce système fonctionne-t-il ?
Emmanuel Barbe : On demande à des entreprises privées de faire tourner des voitures selon des itinéraires indiqués par l'État, avec des voitures qui restent la propriété de l'État. Ce sont des voitures qui ont une activité de verbalisation autonome. Elles transmettent ensuite les flashs à Rennes où des officiers de police judiciaire valident ou non la contravention. Les policiers et les gendarmes sont donc rendus à des activités davantage conformes à leur formation.
L'idée est-elle de surprendre les automobilistes avec des voitures banalisées ?
Ces voitures existent déjà mais ne roulent qu'une heure par jour. Grâce à l'externalisation, on va les faire rouler beaucoup plus et donc atteindre notre objectif qui est de faire baisser les vitesses sur les routes et donc diminuer le nombre d'accidents. Le nombre de flashs va augmenter dans un premier temps mais les automobilistes vont s'adapter. Il n'y a aucun objectif financier. Le seul est d'épargner des vies.
Quand ces voitures vont-elles être déployées sur l'ensemble du territoire ?
Ces voitures vont tourner jusqu'à la fin de l'année en Normandie pour parfaire le système technique. À partir de l'an prochain on va les diffuser région par région. Fin 2020, le dispositif tournera sur toute la France. On va faire rouler les voitures sur toutes les routes de France : autoroutes, axes bidirectionnels, routes rapides.