Washington (AFP) - Des gorilles aux gibbons, environ 60% des primates, les plus proches parents biologiques de l'homme dans le monde animal, sont menacés d'extinction en raison de la dévastation résultant des activités humaines, révèle une recherche alarmante.
"Ce qui est inquiétant c'est qu'environ 60% des espèces de primates sont désormais menacées de disparaître et que quelque 75% voient leurs populations décliner", résument les 31 primatologues dont les travaux analysant chaque espèce connue sont parus mercredi dans la dernière édition de la revue américaine Science Advances.
"La vérité, c'est que nous sommes à un moment critique pour un grand nombre de ces créatures", juge Paul Garber, professeur d'anthropologie à l'Université d'Illinois, principal co-auteur avec Alejandro Estrada, de l'université nationale autonome de Mexico.
Plusieurs espèces de lémuriens et de singes comme les lémuriens catta à queue annelée, les colobes rouges Udzungwa, les singes à nez retroussé, les semnopithèques à tête blanche et les gorilles de Grauer, ont des populations très réduites de seulement quelques milliers d'individus.
Pour les gibbons d'Hainan, espèce de singe de Chine, il n'en reste pas plus de trente, selon cette étude.
L'orang-outang de Sumatra est une autre espèce de primates en danger extrême de disparaître après avoir perdu 60% de son habitat entre 1985 et 2007, précise le professeur Garber.
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