Les attentats et la menace conduisent des malades mentaux à vouloir imiter de tels actes. Un phénomène préoccupant qui s'est répété lundi à Marseille, faisant un mort et un blessé.
En un peu plus de quinze jours, c'est la quatrième attaque d'inspiration terroriste menée par un déséquilibré. Idriss Hamaden, 35 ans, a été interpellé, à Marseille (Bouches-du-Rhône), après avoir foncé sur deux abribus, blessant et tuant, tour à tour, deux femmes au volant d'un fourgon Renault Master. Son lourd passé psychiatrique relance la réflexion sur la prise en charge des malades mentaux sur fond d'attentats et de menace terroriste permanente.
Cette situation préoccupe le gouvernement. Il a lancé plusieurs concertations entre le ministère de la Santé et le ministère de l'Intérieur dont les membres des cabinets se réunissaient, lundi soir Place Beauvau, pour tenter de trouver une solution. Le but est de renforcer la vigilance des professionnels de santé en psychiatrie pour mieux déceler les prémices de radicalisation en milieu hospitalier. Mais aussi de mettre en place des actions qui visent à tisser des liens entre les professionnels de la psychiatrie et la police.
Une initiative controversée dans les milieux médicaux, mais saluée par le docteur Alexandre Baratta, de l'unité pour malades difficiles de Sarreguemines (Moselle). « Je ne suis pas opposé à ce plan. Le Code pénal prévoit de lever le secret médical et de pouvoir effectuer des signalements en cas de nécessité, précise-t-il. Je le fais systématiquement dès qu'un patient radicalisé exprime des projets d'attentats. L'an passé, je l'ai fait à quatre reprises. Deux signalements sont restés sans suite. Les deux autres patients ont été auditionnés par la police. »
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