L’entourage de Laurent Wauquiez tente de désamorcer la polémique. La porte-parole des Républicains (LR) Laurence Sailliet a mis en cause ce lundi la « déontologie journalistique » après la diffusion de propos abrupts de Laurent Wauquiez, enregistrés à son insu, pour lesquels le président du parti n’a pas l’intention de s’excuser.
« Je l’ai eu hier soir au téléphone, il est très en colère sur la méthode et il n’est pas dupe sur ce qui se passe, et croyez-moi, il ne se laissera pas faire », a déclaré Laurence Sailliet sur Cnews.
« Des éléments qui démontrent que les étudiants ont été sollicités en amont »
« Ce n’est pas une histoire de complot ; ces procédés sont absolument indécents (…) Pensez-vous qu’il y a aujourd’hui encore en France de la déontologie journalistique ? », a-t-elle interrogé, évoquant « un journaliste qui corrompt un élève en amont pour faire un enregistrement illégal ». « Le journaliste en question a envoyé des messages aux étudiants pour leur proposer d’enregistrer », a-t-elle affirmé.
Interrogée pour savoir si elle était sûre de ce qu’elle disait, elle a répondu : « nous verrons plus tard, on a des éléments qui démontrent que les étudiants ont été sollicités en amont et c’est très clair ». « Ce montage vicié est illégal. Nous ne nous laisserons pas faire », a-t-elle encore dit.
Laurent Wauquiez « s’est excusé » auprès de Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy plaçait ses ministres sur écoutes, et Emmanuel Macron avait mis en place une « cellule de démolition » de François Fillon, a affirmé Laurent Wauquiez, selon un extrait sonore d’une conférence donnée à l’Ecole de management de Lyon, diffusé ce vendredi sur TMC. Dans l’enregistrement, il s’en prend aussi à Gérald Darmanin.
Laurent Wauquiez a dénoncé ce samedi la diffusion de ces propos, « enregistrés de façon illégale », et menacé de « suites judiciaires ». Il « s’est excusé » auprès de Nicolas Sarkozy, qui « en a pris note ». Quand interviendront ces poursuites ? « Nous verrons (…) Rien n’est lancé en l’air », a répliqué Laurence Sailliet sur Cnews.
« C’est un buzz qui agite le microcosme parisien »
Elle a déclaré que Laurent Wauquiez n’a pas « insulté les Français et fait preuve de condescendance », faisant ainsi allusion aux propos d’Emmanuel Macron qui, ministre de fraîche date, avait dû s’excuser pour avoir déclaré que « beaucoup » d’ouvrières réduites au chômage par la fermeture de leur usine étaient « illettrées ». « C’est un buzz qui agite le microcosme parisien. La vraie question c’est le pouvoir d’achat », a dit Guirous, mettant aussi en cause « la déontologie » journalistique.
« Vous ne trouvez pas surprenant qu’à chaque fois que la droite a un champion on essaie de le détruire ? », a demandé Laurence Sailliet, tout en estimant qu’il n’y avait « aucun dégât » pour LR aujourd’hui.
Sur Europe1, Virginie Duby-Muller (LR) a de son côté indiqué avoir « l’impression que tout ça a été orchestré », remarquant que « cet événement intervient à un moment où Laurent Wauquiez enchaînait des séquences positives, qu’il s’agisse de l’Emission politique, du Conseil national, ou enfin des élections législatives partielles que nous avons gagnées à Belfort et dans le Val d'Oise ».