Déverrouiller l’économie. Supprimer les rentes. Ouvrir certains métiers à la concurrence. Depuis des années, Emmanuel Macron a ce projet en tête. Rédacteur en 2008 du rapport de la commission Attali « pour la libération de la croissance française », il avait établi une liste des blocages à lever. Ministre de l’économie de 2014 à 2016, il avait fait voter une première loi, « pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques », promulguée en août 2015. Elle avait notamment libéralisé le marché des autocars et autorisé plus largement le travail du dimanche.
Président de la République, M. Macron semble vouloir poursuivre dans cette voie. Selon nos informations, ce pourrait être l’un des sujets de la future « loi sur la transformation de l’économie », prévue pour le printemps prochain.
Ce texte sera « l’une des grandes lois de 2018 », a déjà promis le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire. Son contenu reste encore flou. Les conseillers ministériels ont tout juste commencé à réfléchir à ses contours. Mais de semaine en semaine, ils voient plus large.
Le 19 juillet, M. Le Maire avait évoqué un « projet de loi cadre » visant spécifiquement les très petites, petites et moyennes entreprises, afin de leur « simplifier » la vie et de les aider à « se développer ». A présent, l’ambition ne s’arrête plus là. Le projet devrait finalement cibler toutes les sociétés, quelle que soit leur taille.
« Rien n’est encore arbitré »Il s’agira bien de faciliter leur développement, notamment pour aider les PME à naître, à exporter, et à devenir des entreprises de taille intermédiaire, ces ETI dont la France manque tant par rapport à l’Allemagne. « La France peine à faire grandir ses entreprises, explique-t-on dans l’entourage de M. Le Maire. Il y a notamment un problème de fonds propres dans le numérique, et un autre pour passer de la recherche fondamentale...
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