Avec le ralliement de Bertrand Delanoë, Emmanuel Macron enregistre son premier véritable soutien de poids côté socialiste. Une « prise » qui pourrait rapidement en augurer d'autres, au grand dam du PS.
Delanoë,c'est THE prise ! » Le ralliement, hier, à Emmanuel Macron de l'ancien maire de Paris, dont le poids moral et politique reste important, ébranle un peu plus le PS. Macron, l'enfant terrible du quinquennat Hollande, serait-il en train de siphonner la maison socialiste ? « Le Drian a des fourmis dans les jambes », certifie un socialiste déjà passé chez Macron. Le ministre de la Défense, dont la cote n'a cessé de monter dans l'opinion, est l'un des rares à se voir dérouler le tapis rouge par les proches de Macron.
Il apparaît comme un rempart contre le FN
« Celui dont ils attendent vraiment le soutien, c'est lui », résume un membre d'En marche. Le nom de l'actuel locataire du Quai d'Orsay, Jean-Marc Ayrault, revient également souvent. « Le long chemin de Poperen à Macron a été fait », s'amuse-t-on au sein du mouvement. Au total, une cinquantaine de parlementaires PS et PRG ont déjà franchi le Rubicon.
« La dynamique dont bénéficie Emmanuel Macron est aussi liée aux ralliements qu'il a enregistrés. Des personnalités comme Bayrou ou Delanoë lui apportent auprès de l'opinion une crédibilité », relève le député parisien Christophe Caresche. Conséquence : pour beaucoup à gauche, Macron apparaît désormais comme le meilleur rempart contre Marine Le Pen. Un député de l'aile gauche du PS l'admet : « Au moins 50 % de nos électeurs penchent pour le vote utile. » Mais, relativise le même, « cela est fragile, car les dynamiques de stratégie peuvent se retourner, tandis que les dynamiques d'adhésion sont beaucoup plus solides ».
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