La République dominicaine, paradis touristique miné par la pauvreté, s'apprête à voter dimanche pour la présidentielle où l'actuel chef de l'Etat Danilo Medina est donné largement favori, malgré les accusations de corruption dont son parti fait l'objet.
Danilo Medina, 64 ans, du Parti de la libération dominicaine (PLD, centre) avait été élu en 2012 pour un mandat de quatre ans non renouvelable, mais il a mené en 2015 une réforme constitutionnelle autorisant un second mandat consécutif.
Le PLD est au pouvoir depuis 12 ans dans ce pays, première destination touristique des Caraïbes, qui partage l'île d'Hispaniola avec Haïti. Les relations entre les deux voisins sont historiquement tendues.
La République dominicaine, qui vit essentiellement du tourisme, est une des économies les plus dynamiques du continent américain, avec un taux de croissance annuel moyen de 5,4% entre 1992 et 2014.
Mais quelque 40% de ses 10,4 millions d'habitants vivent sous le seuil de pauvreté et le taux de chômage est de près de 14%, selon les chiffres du gouvernement.
Considéré comme le président le plus populaire d'Amérique latine, avec 89% de taux de satisfaction en 2015, selon le cabinet Mitofsky, l'économiste Danilo Medina verrait, en cas de victoire, son parti remporter un quatrième mandat d'affilée.
Il est crédité de 63% des intentions de vote et pourrait s'imposer dès le premier tour, selon un sondage de l'institut Gallup datant de fin avril.
Son principal rival, sur un total de huit candidats, est le riche homme d'affaires Luis Abinader, du Parti révolutionnaire moderne (PRM, social démocrate), une formation dissidente du Parti révolutionnaire dominicain (PRD), n'emporterait que 29% des suffrages selon l'enquête d'opinion.
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