Après avoir répondu aux questions de Jean-Pierre Pernaut jeudi dans le journal de 13 heures sur TF1 - un entretien suivi par 6,4 millions de téléspectateurs -, Emmanuel Macron s’est entretenu dimanche soir avec Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel sur BFMTV, RMC et Mediapart. Pendant près de trois heures, le président de la République est revenu sur de nombreux sujets tels que l’intervention en Syrie, la réforme de la SNCF, le blocage des universités ou encore l’islam radical.
Mais ce que certains téléspectateurs ont surtout retenu c’est la façon dont les deux journalistes se sont adressés au chef de l’État. En effet, alors qu’il est d’usage de dire «Monsieur le président», les deux intervieweurs ont choisi de l’appeler par son prénom et son nom. Une prise de position qui est loin d’avoir fait l’unanimité mais qu’assument Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel. Invités ce lundi matin dans la matinale de BFMTV, ils se sont défendus de ne pas avoir respecté la fonction présidentielle.
«Quand je suis là le matin à 8 h 35, tous mes interlocuteurs qu’ils soient présidents, premiers ministres, ministres, chefs de l’opposition, je les appelle toujours par leur nom et leur prénom comme on le fait dans une conversation», a expliqué Jean-Jacques Bourdin soulignant avoir débuté l’interview en saluant son interlocuteur par «Bonsoir Monsieur le président». «Et ensuite Emmanuel Macron parce qu’on est entré dans l’interview.» Considérant être «chacun à sa place», le journaliste de BFMTV et RMC a estimé qu’en étant «sur le même plateau pour parler de l’avenir de notre pays» il n’avait aucune raison d’avoir «cet acte déférent» envers le chef de l’État.
Un point de vue partagé par Edwy Plenel. «Il fallait d’abord être nous-mêmes comme vient de le dire Jean-Jacques, il n’y a pas eu de débat là-dessus», a confirmé le président et directeur de Mediapart. «Et deuxièmement, quel est le point commun entre BFM, RMC et Mediapart au-delà des sensibilités éditoriales? Ce sont des médias qui portent ce que disent leurs auditeurs ou leurs lecteurs, très proches, par la radio, par la télévision, par Internet, de leur public. Et quel était notre choix? C’était de faire simplement les journalistes qui font les intéressants face au président? Ce n’était pas ça qui nous intéressait. Ce qui nous intéressait c’était de porter les questions que se posent les gens. [...] Il y a des colères dans le pays, des insatisfactions, des malentendus... Eh bien nous, on était là pour les porter», a affirmé le journaliste avant de conclure: «Du coup l’affichage “pas de cravate”, “Emmanuel Macron”, c’est dire “demain, vous n’êtes plus président, on est pareils, on est égaux” en dignité et en droits».
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