Washington (AFP) - La Maison Blanche a mis en cause jeudi Vladimir Poutine dans les piratages informatiques ayant perturbé l'élection présidentielle et le président Obama lui même a annoncé des représailles, de quoi faire monter encore la tension avec Moscou à quelques semaines de l'arrivée de Donald Trump au pouvoir.
Barack Obama, qui s'exprimera vendredi à 14h15 (19h15 GMT) lors d'une conférence de presse, avant de s'envoler pour ses vacances à Hawaï, devrait être longuement interrogé sur ces cyberattaques qui ont pu avoir une influence sur le scrutin ayant opposé la démocrate Hillary Clinton au républicain Donald Trump.
Une certitude, les Etats-Unis ne resteront pas sans réagir a déjà annoncé le président Obama dans un entretien à la radio NPR qui sera diffusé vendredi et dont des extraits ont été rendus publics jeudi soir: "Il est clair que si un gouvernement étranger, quel qu'il soit, tente d'entacher l'intégrité de nos élections, alors nous devons agir", a plaidé Obama.
"Et nous le ferons, au moment et où nous le déciderons", a-t-il lâché, en soulignant que "certaines (de ces réprésailles) seront explicites et publiques, d'autres ne le seront peut-être pas".
Si le président Obama n'a pas mentionné Vladimir Poutine dans cet entretien, l'un de ses proches conseillers, Ben Rhodes, l'a fait, jeudi, sur la chaîne MSNBC: "Je ne pense pas que des événements aux ramifications aussi importantes se produisent au sein du gouvernement russe sans que Vladimir Poutine ne soit au courant, (...) , en dernier ressort, Vladimir Poutine est responsable des actions du gouvernement russe".
- Plusieurs enquêtes parlementaires -
De son côté M. Trump a de nouveau insinué jeudi que la Maison Blanche avait des intentions partisanes en accusant la Russie de Poutine d'être à l'origine des piratages informatiques contre sa rivale démocrate.
"Si la Russie, ou toute autre entité, faisait du piratage, pourquoi la Maison Blanche a-t-elle attendu si longtemps pour agir ? Pourquoi ne se sont-ils plaints qu'après la défaite d'Hillary ?", a-t-il écrit sur Twitter.
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