La Française Véronique de Viguerie est devenue la première femme en vingt ans à remporter, samedi, le prix le plus prestigieux du festival international de photojournalisme Visa pour l'image, pour sa couverture de la guerre au Yémen.
La photographe française Véronique de Viguerie a remporté, samedi 8 septembre à Perpignan, le prix le plus prestigieux du festival international de photojournalisme Visa pour l'image, pour sa couverture de la guerre au Yémen.
Il s'agit de la première femme à décrocher le Visa d'or-Paris Match News depuis vingt ans, et seulement la cinquième depuis la première édition, en 1989, de cette manifestation, présentée comme la plus importante consacrée au photojournalisme dans le monde.
Âgée de 40 ans, la lauréate a également remporté le Visa d'or humanitaire du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Les clichés très forts de son exposition "Yémen : la guerre qu'on nous cache" montrent un pays dévasté par des combats ayant déjà fait plus de 10 000 morts et en proie à la plus grave crise humanitaire actuelle.
Une "pensée particulière" pour les Yéménites
"J'ai une pensée particulière pour les 30 millions de Yéménites qui vivent l'enfer chaque jour", a-t-elle déclaré, après avoir reçu la prestigieuse récompense. Interrogée par l'AFP sur cette première distinction d'une femme en deux décennies, elle a répondu : "Il était temps, et je suis encore plus fière".
Véronique de Viguerie succède au Belge Laurent Van der Stockt, couronné pour sa couverture de la bataille de Mossoul, en Irak, et à deux photographes de l'AFP, le Grec Aris Messinis et le Turc Bulent Kiliç, pour leurs travaux sur la crise des migrants.
Parmi les autres lauréats 2018 figurent les photographes James Oatway (Visa d'Or région Occitanie), Sergey Ponomarev (Visa d'or presse quotidienne), Sabine Weiss (Visa d'Or d'honneur du Figaro Magazine), Valentine Van Vyve et Olivier Papegnies (Visa d'Or de l'information numérique).
Laura Morton a pour sa part remporté le prix Canon de la femme photojournaliste, Marco Zorzanello, celui de la fondation Yves Rocher. Luis Tato (AFP) a remporté le prix de la ville de Perpignan Rémi Ochlik, du nom d'un photographe tué en 2012 en Syrie. Jérôme Sessini est le lauréat du prix Pierre et Alexandre Boulat, et Kasia Strek gagné le prix Camille Lepage.