BIODIVERSITE - La population de piafs est en chute libre à Paris et les nichoirs que veut déployer la ville ne résoudront pas tout. Les associations de protections des oiseaux militent aussi pour qu’on réhabilite les mauvaises herbes. Explications…
Mais qu’ont-ils donc les piafs ? La Ligue de protection des oiseaux (LPO) et le
Corif (Centre ornithologique d’Ile-de-France) sont formels : Il y a de moins en moins de moineaux à Paris. Depuis 2003, les deux associations réalisent chaque année des comptages dans 150 points de la capitale. « Il y a entre 5.000 et 10.000 couples aujourd’hui à Paris, précise Olivier Paikine, chargé d’études à la LPO. Il y en avait plus de 40.000 en 1962. »
Frédéric Malher, président du Corif, n’avance pas de chiffres aussi précis, mais s’accorde pour dire que la population de moineaux a au moins été divisée par deux ces vingt dernières années. « En 2003, 30 % de nos 150 points de comptage n’abritaient pas de moineaux, on est à 70 % aujourd’hui, note l’ornithologue. Aux Buttes Chaumont, par exemple, il n’y a plus un seul couple aujourd’hui. »
Des ravalements de façades qui ne leur font pas plaisir
Le phénomène est général à toutes les grandes villes occidentales. Londres est plus touchée encore. « Mais Paris semble prendre aussi le pas », s’inquiète Frédéric Malher.
Pourquoi ? Là encore, il n’y a que des hypothèses. La raréfaction des sites de nidification est l’une des principales avancées. Pourtant, le moineau ne se contente de pas grand-chose. « Il a juste besoin d’un petit trou, d’une petite cavité, explique Frédéric Malher. Que ce soit la façade d’un immeuble ancien ou la galerie de la Villette, en métal moderne, véritable HLM à moineaux. »
Le problème alors, ce sont tous ces ravalements de façades, entrepris notamment pour améliorer l’isolation thermique des bâtiments. « On obtient à la fin une façade toute lisse, sans aucun trou où nicher », fait remarquer Frédéric Malher.
La ville de Paris prépare la parade. (...) Lire la suite sur 20minutes.fr