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LIGUE EUROPA - Vainqueur net du Red Bull Salzbourg en demi-finale aller (2-0), l'OM a néanmoins été heureux. Les quelques actions litigieuses du match ont toutes tourné en faveur des Marseillais. Avant le retour, voilà les Olympiens placés dans une position à laquelle ils ne sont pas habitués cette saison en C3 : celle de favori. Notre antisèche.

Le jeu : Les risques... et la réussite

La maîtrise ? L’OM ne connaît pas. Au Vélodrome contre Leipzig en quarts (5-2), Marseille avait ressemblé à un tourbillon, exaltant mais friable, porté par un supplément d’âme inexplicable. Ce jeudi, au même endroit contre Salzbourg, l’OM a mis les mêmes ingrédients. Non, Marseille n’a pas maîtrisé son match. Sans une grosse dose de réussite, l’équipe de Rudi Garcia aurait pu encaisser au moins un but, et concéder un (voire deux) pénalty. Néanmoins, l’OM a comme souvent joué sans calculer, en prenant des risques, et sa performance collective formidable lui permet d’avoir, à mi-chemin de la confrontation, un avantage net sur le Red Bull Salzbourg.

L’équipe de Rudi Garcia a commencé le match très haut, portée par une paire Sanson-Lopez très agressive au milieu. Le plus souvent placé dans la moitié de terrain autrichienne, Marseille a pressé haut, et récupéré beaucoup de ballons en première mi-temps. L’OM a fait en sorte de jouer un maximum de un contre un, notamment grâce aux montées incessantes de ses latéraux. La stratégie a payé, avec le but de Thauvin - de la main - consécutif à un coup de pied arrêté obtenu sur la droite. Elle aurait pu se retourner contre les locaux, parfois pris dans leur dos sur des longs ballons malgré le travail de sape d’Ocampos et Thauvin.

Logiquement, les hommes de Garcia ont baissé de pied offensivement en seconde période. Placé plus bas, l’OM a évolué en contre, avec réussite, comme sur le but de Njie, très intelligent dans sa construction. Marseille est pourtant passé proche de la punition, sur le poteau de Gulbransen (77e) ou sur une nouvelle situation litigieuse sur Lainer dans la surface de réparation. Qu’importe : Yohann Pelé s’en sort avec un clean sheet importantissime en vue du retour. Car, qu’importe la qualité des ingrédients, la réussite ne suivra peut-être pas toujours l’OM de cette manière.

Les joueurs : Payet brillant, Sarr infatigable

Difficile d’isoler une individualité, tant la performance collective des Marseillais a été notable. Impossible pourtant d’omettre Dimitri Payet, encore une fois auteur d’un grand match après Leipzig ponctué par deux nouvelles passes décisives et quelques gestes de grande classe. Le milieu marseillais a été increvable, à l’image de Sanson et Lopez, tous deux dans un registre beaucoup plus agressif et récupérateur qu’à l’accoutumée. Florian Thauvin, malgré son but, s’est lui plus illustré par son activité que par ses gestes décisifs.

Si un Marseillais a impressionné, c’est bien Bouna Sarr. Il n’en finit plus d’étonner au poste de latéral, et ce soir, il a été omniprésent, récupérant un nombre incalculable de ballons et en faisant presque toujours un bon usage. Côté autrichien, Haidara a été solide, comme Lainer, sans plus. Les attaquants Dabbur et Hwang, eux, ont été complètement éteints par la paire Rami-Gustavo.

 

Bouna Sarr avec l'OM contre Salzbourg (2-0)Getty Images

Le facteur X : L’arbitrage conciliant pour l’OM

Le vent aurait pu tourner plusieurs fois pour l’Olympique de Marseille. Le but de Florian Thauvin est entaché d'une main, certes involontaire mais décisive dans la trajectoire du ballon. Les Autrichiens n’ont pourtant pas protesté. L’OM aurait pu, également, être sanctionné d’un penalty sur un contact entre Maxime Lopez et Lainer (53e), ou sur un croche-pattes d’Adil Rami sur Schlager (90e+2). Deux actions non pas flagrantes, mais au moins litigieuses. Ce jeudi, elles ont souri à l’OM.

La stat : 5

Ce duo-là fait décidément des ravages. L'offrande de Dimitri Payet sur coup franc pour Florian Thauvin en première période a constitué la cinquième passe décisive du premier pour le second cette saison, toutes compétitions confondues. L’OM peut remercier les deux compères.


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