Des messages de 14 millions d'utilisateurs de Facebook ont été par défaut rendus publics en mai, a reconnu jeudi le géant des réseaux sociaux, qui multiplie les controverses sur son utilisation des données de ses membres.
Encore un bug chez Facebook. Le réseau social a indiqué, jeudi 7 juin, avoir par défaut rendu publics des messages postés par 14 millions d'utilisateurs pendant quatre jours en mai, dernière bévue en date pour le groupe qui multiplie les controverses sur l'utilisation des données de ses membres.
"Nous avons récemment repéré un bug informatique qui suggère automatiquement de rendre publics les messages créés par certaines personnes", a indiqué Erin Egan, chargée des questions de vie privée chez Facebook.
Cette erreur est intervenue alors que le groupe travaillait à une nouvelle façon de partager certains éléments du profil des utilisateurs, comme les photos.
Elle a affecté le réseau du 18 au 27 mai, Facebook étant parvenu à suspendre le bug dès le 22 mai, mais ayant eu besoin de cinq jours supplémentaires pour rendre tous les messages privés, c'est-à-dire accessibles seulement aux "amis".
"Nous avons résolu ce problème et avons commencé (jeudi) à prévenir toutes les personnes affectées et à leur demander de vérifier tous les messages qu'elles ont postés durant cette période", a souligné Erin Egan.
Une notification aux utilisateurs concernés
Selon le réseau social, qui compte 2,2 milliards d'utilisateurs actifs dans le monde, il est probable que ce bug ait touché des usagers ayant des "photos à la une" ("featured photos") sur leur profil, des images qui sont toujours publiques.
Les quelque 14 millions d'utilisateurs concernés sont censés voir apparaître lors de leur connexion au réseau social une notification les incitant à se rendre sur une page à part où ils pourront étudier les posts touchés par ce bug.
Ce problème intervient au moment où Facebook est déjà empêtré dans plusieurs affaires de données personnelles.
Le groupe est notamment fortement critiqué depuis mars pour avoir laissé échapper les données de dizaines de millions d'usagers à leur insu vers la firme Cambridge Analytica. Il s'est de nouveau retrouvé cloué au pilori cette semaine après avoir confirmé que le constructeur chinois de smartphones Huawei, jugé proche du pouvoir chinois et mis au ban des fournisseurs de l'armée américaine, figurait parmi les fabricants autorisés à utiliser les données personnelles de ses usagers.