"Il porte la barbe, grise, et ses cheveux ont poussé, poivre et sel. Il est méconnaissable", confie une source proche du dossier, pour qui "le physique est parfois le reflet de l'esprit". Enquêteurs et magistrats envisagent la piste d'"un Dr Jekyll et Mister Hyde" mais ne disposent pas encore d'une expertise psychologique.
Le trentenaire, athlétique, est dépeint comme "très gentil" par ses amis et sa famille. Sa mère a toujours clamé qu'il était "impossible" que son fils ait commis des atrocités. Il le lui a "juré les yeux dans les yeux", lors d'un parloir début octobre.
Depuis ces quelques confessions, l'avocat du mis en cause, Me Alain Jakubowicz, a conseillé à ses proches de se taire - lui-même n'a rien dit, à l'exception d'une intervention sur BFMTV.
A l'inverse, "d'autres le décrivent comme violent", indique une source. D'ex-partenaires ont sollicité son premier conseil, Me Bernard Méraud, pour faire retirer d'internet des vidéos à caractère sexuel où elles apparaissaient.
De l'armée aux petit boulots
Mais de cet homme né le 18 février 1983 à Boulogne-Billancourt, on sait peu de choses encore, si ce n'est sa passion pour les chiens qui lui fait intégrer, à 19 ans, le 132e bataillon cynophile de l'armée de Terre à Suippes, près de Châlons-en-Champagne.Nommé caporal en novembre 2003, il quitte l'armée en avril 2005 avec ce grade, marquant une progression normale pour un soldat du rang. Il est réformé cependant pour "troubles psychologiques". Son dossier médical militaire, demandé par l'instruction, n'est pas encore arrivé.
Revenu en Savoie, Nordahl Lelandais tente de se lancer dans l'éducation canine, dépose les statuts d'une entreprise dont l'activité ne décolle pas. Selon Me Méraud, il enchaîne ensuite les missions d'intérim et les "petits boulots". Souffrant d'une hernie discale, ce consommateur occasionnel de cocaïne était retourné cette année vivre chez ses parents, modestes retraités, à Domessin (Savoie).
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