"I am the greatest": l'emphase de cette tirade maintes fois lancée par Mohamed Ali ne suffit pas à mesurer la légende du boxeur le plus célèbre de l'histoire, qu'il a écrite un demi-siècle durant avec ses poings, un verbe acéré et un charisme fou.
Le boxeur américain né Cassius Marcellus Clay Jr est décédé vendredi à Phoenix à l'âge de 74 ans après un long combat avec la maladie de Parkinson.
L'une de ses dernières apparitions publiques, en juillet 2012 lors de la cérémonie d'ouverture des jeux Olympiques de Londres, avait montré au monde que l'ancien triple champion des poids lourds, rongé par la maladie, était entré dans le dernier round de son ultime combat.
Une alerte l'avait déjà conduit à l'hôpital en janvier 2015 pour soigner une sévère infection urinaire.
Mais cette image de vieillard presque paralysé n'effacera jamais la personnalité hors norme du boxeur couronné "Sportif du siècle" par Sports Illustrated et la BBC en 1999, un homme aux multiples vies, marié à quatre reprises et père de sept enfants, dont une fille -Laila- qui suivra ses pas dans la boxe.
Autant que le boxeur doté de dons uniques, d'une technique très pure, d'une étonnante mobilité et d'un punch au-dessus de la moyenne, l'histoire retiendra l'homme qui a bouleversé les conventions sur et en dehors du ring, avec son rare sens de la formule, son instinct de grand communicateur, son goût pour la provocation et son combat permanent contre l'ordre établi.
C'est pour se venger d'un gamin qui lui a volé son vélo que ce petit-fils d'esclave, né le 17 janvier 1942 à Louisville dans le Kentucky, apprend la boxe. Très vite, c'est la gloire. A 18 ans, il est champion olympique à Rome...
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