En 2009, alors que la Commission européenne déplorait 51 000 tonnes de déchets par an rien qu'en adaptateurs secteur (communément appelés "chargeurs") pour tablettes, smartphones et autres téléphones, 14 fabricants — dont Samsung, Apple, Huawei, Nokia, Sony, BlackBerry — se sont entendus pour signer une lettre d'intention : ensemble, ils conviendraient d'un standard universel d'ici à début 2012. Dans un premier temps, le format micro-USB a tenu la corde, mais tous les intéressés n'ont pas suivi le mouvement (notamment Apple), de sorte qu'en 2011, ces engagements ont dû être renouvelés... Tout comme en 2013, mais avec quelques signataires de moins.
En 2014, la Commission européenne a voulu prendre l'affaire en main par une directive. Celle-ci fixait un simple objectif, à savoir la définition du standard européen par les fabricants d'ici à l'horizon 2017. Hélas, une fois encore, le délai n'a pas été respecté. C'est pourquoi Margrethe Vestager, commissaire européenne à la Concurrence, commence à s'impatienter. Sollicitée par un pays membre, elle a fait savoir au début du mois d'août que "compte tenu des progrès insatisfaisants de cette approche volontaire, la Commission lancera prochainement une étude d'impact pour évaluer les avantages et les inconvénients des différentes options alternatives". En filigrane, on comprend que Bruxelles étudie avant tout une piste : la possibilité ainsi que la nécessité d'exiger la compatibilité avec un standard défini par ses soins.
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