L'ex-avocat personnel de Donald Trump, Michael Cohen, a plaidé coupable, mardi, de huit chefs d'accusation, dont fraude bancaire et fiscale et violation des lois sur le financement des campagnes électorales. Un coup dur pour le président américain.
Après quatre mois d'enquête, l'ex-avocat personnel de Donald Trump, Michael Cohen, a finalement trouvé un accord avec les procureurs. Il plaidé coupable de huit chefs d'accusation, mardi 21 août devant un tribunal fédéral de New York. L'ex-proche du président américain a notamment admis s'être rendu coupable de fraude fiscale, de fraude bancaire et de viol des lois sur le financement électoral.
Mais c'est surtout le fait qu'il implique directement le président américain qui a retenu l'attention des médias. Interrogé par un juge fédéral de Manhattan, l'ex-avocat et homme d'affaires de 51 ans a indiqué avoir versé des sommes de 130 000 et 150 000 dollars destinées à deux femmes affirmant avoir eu une liaison avec Donald Trump en échange de leur silence, "à la demande du candidat" et "avec l'intention d'influencer l'élection" présidentielle de 2016.
Coup dur pour Donald Trump
Michael Cohen avait admis cet hiver avoir versé 130 000 dollars à l'ancienne actrice de films X Stormy Daniels en octobre 2016, peu de temps avant l'élection présidentielle, en échange de son silence sur une relation sexuelle avec Donald Trump en 2006. L'autre montant correspond à celui versé à Karen McDougal, une ex-playmate du magazine Playboy qui affirme également avoir eu une liaison avec le milliardaire en 2006-2007.
Les accusations pour fraude fiscale portent sur des revenus non déclarés de quelque 4,1 millions de dollars sur la période 2012-2016, dont 3 millions proviennent de ses intérêts dans des sociétés de taxis new-yorkaises. Quant à la fraude bancaire, Michael Cohen a omis de déclarer une dette de 14 millions de dollars afin d'obtenir un prêt de 500 000 dollars.
La quasi-totalité des chefs d'inculpation retenus contre Michael Cohen sont passibles d'une peine maximum de prison de cinq ans, sauf l'accusation de déclaration frauduleuse à une banque pour laquelle il risque 30 ans de détention.
Le plaider-coupable de son ancien avocat est un nouveau coup dur pour Donald Trump. Ces déclarations sur les versements, qui sous-entendent que le président pourrait avoir commis un délit, ont été immédiatement qualifiées de très graves pour le président par certains commentateurs américains. L'avocat de Michael Cohen, Lanny Davis, s'est ainsi demandé sur Twitter : "Si ces versements constituent un crime pour Michael Cohen, pourquoi ne le seraient-ils pas pour Donald Trump ?"
Quasiment au même moment mardi, l'ex-directeur de campagne du président américain, Paul Manafort, était reconnu coupable par un jury d'Alexandria, en Virginie, de huit chefs d'accusation dont fraude fiscale et bancaire.