Trois soldats mexicains poursuivis pour le massacre de 22 personnes dans une opération des forces armées en juin 2014 ont été libérés par un juge, faute de preuves, suscitant samedi la colère des organisations des droits de l'Homme.
Les trois militaires sont soupçonnés d'avoir tué 8 des membres présumés d'un groupe criminel organisé dans une fusillade dans un entrepôt de la ville de Tlatlaya (centre).
L'armée avait annoncé la mort de 22 criminels dans l'opération.
Mais la version de l'armée a été contestée quelques mois plus tard par une survivante qui affirme que la plupart des victimes, dont sa fille de 15 ans, ont été tuées de sang froid par les forces armées après s'être rendues.
Le juge a rejeté vendredi les preuves du procureur général et a libéré les trois hommes, jusque là détenus dans une prison de Mexico.
Mais le procureur général a promis d'apporter "les preuves attestant de la culpabilité" des trois soldats "pour qu'ils soient arrêtés à nouveau et jugés", dans un communiqué publié samedi.
Sept militaires avaient été une première fois acquittés par un tribunal militaire en octobre, mais parmi eux, l'officier chargé de l'opération avait été condamné à un an de prison pour avoir désobéi aux ordres. Trois d'entre eux étaient en revanche également poursuivis par un tribunal civil pour l'affaire.
En 2014, la Commission nationale des droits de l'Homme (CNDH), un organisme d'Etat autonome, avait conclu qu'entre 12 et 15 personnes avaient été exécutées sans motif apparent par des militaires à Tlatlaya....
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