Donald Trump a lancé dimanche une salve d'attaques contre Hillary Clinton pour tenter de sauver sa campagne, déterrant les frasques sexuelles de Bill Clinton et menaçant même d'envoyer sa rivale en prison s'il était élu à la Maison Blanche.
Dans les cordes après la divulgation de ses propos dégradants sur les femmes, lâché par nombre de ténors républicains à moins d'un mois de l'élection présidentielle du 8 novembre, le candidat républicain a opté, lors d'un débat tendu et acerbe, pour un affrontement très personnel.
"Je n'en suis pas fier, je me suis excusé auprès de ma famille et des Américains", a-t-il lancé d'emblée évoquant la vidéo dans laquelle il relate, mots crus à l'appui, la façon brutale dont il approche les femmes qu'il désire.
"Mais si vous regardez Bill Clinton, c'est bien pire", a-t-il ajouté, affirmant que l'ancien président, qui était présent dans la salle, avait "abusé des femmes".
En position de force pour succéder à Barack Obama en janvier, la candidate démocrate a matraqué un message: son rival n'a pas les qualités requises pour être président.
Le Donald Trump de la vidéo "c'est tout à fait lui", a-t-elle martelé. "Nous l'avons vu insulter des femmes, nous l'avons vu noter les femmes, sur leur apparence, les classer de un à dix", a-t-elle insisté, rappelant que le magnat de l'immobilier s'en était aussi pris "aux immigrés, aux afro-américains, aux latinos, aux handicapés".
Tendu, montrant des signes d'agacement, parfois menaçant dans l'attitude, Donald Trump a sorti, une à une, toutes ses cartouches: affaire de la messagerie privée, drame de Benghazi, gaffe d'Hillary Clinton sur les électeurs "pitoyables".
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