- Thérèse Hamelin, 61 ans, a été tuée dans la nuit de dimanche à lundi, un peu après minuit, à Remouillé (Loire-Atlantique).
- Son fils a été interpellé et mis en examen pour assassinat et tentative d'assassinat.
- Un compte à rebours, mis en ligne il y a plusieurs jours, annonçait son geste.
Le drame s’est noué lundi, tout juste les premiers « bonne année » souhaités. Thérèse Hamelin et son époux ont invité des amis pour passer le réveillon dans leur petite maison de la rue des Vignes, située dans un quartier pavillonnaire récent de Remouillé ( Loire-Atlantique). Leur fils, A., 34 ans, a tenu lui aussi à être présent, bien qu’il n’avait pas été convié. Selon les témoins présents, un peu après minuit, ce dernier a soudainement frappé son père et sa mère avec un couteau.
Prostré sur le canapé
Apeurés, les invités prennent la fuite, se réfugient chez de proches voisins et donnent l’alerte. Rapidement, les gendarmes et les pompiers se rendent sur les lieux. Aux côtés des deux victimes, ils trouvent A., prostré sur le canapé. Le jeune homme se laisse interpeller « calmement. » « Il n’a pas opposé de résistance », confie à 20 Minutes une source proche du dossier.
Ses parents sont transportés à l’hôpital. Son père est grièvement blessé mais ses jours ne sont pas en danger. Sa mère, touchée à la gorge, est décédée. Mère de 3 enfants, elle était âgée de 61 ans et avait une société de vente à domicile. Pendant ce temps, A. est placé en garde à vue par les gendarmes de la brigade de recherche de Rezé.
Antécédents psychiatriques
Qu’est-ce qui a poussé ce jeune homme, connu des services de police pour de petits délits de droit commun, à commettre ce geste ? Selon nos informations, des proches ont indiqué aux enquêteurs qu’il avait des antécédents psychiatriques. Lors de sa garde à vue, A. a reconnu avoir planifié la mort de sa mère et a indiqué ne pas avoir voulu tuer son père. Le jeune homme a été présenté à un magistrat qu’il l’a mis en examen pour assassinat et tentative d’assassinat et placé en détention provisoire.
Les faits sont d’autant plus troublants qu’un compte à rebours, créée sur le site watchisup, et accessible de tous, annonçait le drame. Son titre fait froid dans le dos : « décapitation de Thérèse Hamelin ». Son échéance : lundi 1er janvier 2018, à minuit. Le site a pris la précaution d’indiquer dans son règlement qu’il est interdit de mettre « le nom d’une personne dans la description sans son accord » et de s’en servir pour véhiculer « des messages de haine ».
Un morbide compte à rebours
Pourtant, ce compte à rebours est en ligne depuis plusieurs jours. Pourquoi le site ne l’a-t-il pas supprimé et prévenu les autorités ? Interrogé par 20 Minutes, son créateur indique ne plus vouloir « être contacté par des journalistes pour cette affaire ». Il a néanmoins expliqué au journal Ouest-France que ce site « amateur qui tourne tout seul » ne comporte pas « de filtrage particulier ».
« Le seul contrôle que l’on opère, c’est quand on nous signale un problème sur un compte, ajoute-t-il. Là, on intervient. » Les enquêteurs, eux, voudront sans doute désormais avoir la confirmation que ce morbide compte à rebours a bien été créé par le fils de la victime. Ils vont aussi s’attacher à examiner les antécédents psychiatriques du jeune homme.