Le projet de loi travail est en passe d'être adopté définitivement, mais après cinq mois de débats acharnés, difficile de distinguer les gagnants et les perdants d'un conflit dans lequel beaucoup ont laissé des plumes.
- Victoire à la Pyrrhus du gouvernement -
Malgré une contestation exceptionnelle longue, le gouvernement aura, sauf surprise, réussi à faire passer sa dernière grande réforme sociale. Mais à contre-courant de l'opinion et au prix d'une majorité déchirée à moins d'un an de la présidentielle.
Il aura dû passer en force pour faire adopter sans vote ce texte décrié par les députés socialistes "frondeurs", en usant par deux fois - et probablement une troisième mercredi - de l'article 49-3 de la Constitution.
Manuel Valls a d'ailleurs admis qu'il n'avait plus qu'une "majorité relative" à l'Assemblée, mais a jugé cette arme nécessaire pour faire passer un texte de "progrès social" face aux "conservatismes".
Les frondeurs, eux, auront échoué deux fois à censurer le gouvernement, ainsi qu'à amender la "colonne vertébrale" du texte, l'article 2 qui consacre la primauté de l'accord d'entreprise sur la convention de branche en matière de temps de travail.urs.
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