Dégainer l'arme constitutionnelle du 49-3 pour faire passer la loi travail sans vote est "un terrible aveu d'échec" et de "faiblesse" du gouvernement, estime la presse de mercredi.
"Le passage en force de Valls", titre Le Parisien après la décision du Premier ministre de recourir à l'article 49-3.
Conséquence pointée par Le Figaro : "le feu à gauche" où "certains n'écartent pas de renverser" le gouvernement lors du vote sur la motion de censure prévu jeudi.
Illustration dans L'Humanité, où Patrick Apel-Muller sonne la charge : "ce gouvernement censure le peuple? censurons-le !"
La détermination de l'éditorialiste communiste illustre l'affrontement entre ces "deux gauches irréconciliables" décrites dans Libération par Grégoire Biseau pour qui "ce 49-3 est un terrible aveu d'échec". "Jusqu?au bout, le texte a bougé. Mais l?exécutif a refusé de donner du temps de débat aux frondeurs. Et les frondeurs de donner du crédit à l?exécutif. Le bilan est ravageur, pour tout le monde."
- 'Escamotage' -
Dans La Croix, François Ernenwein dresse le même constat : "se montrer incapable, par raideur et défaut de méthode, de construire des compromis dans son propre camp ressemble à un aveu de faiblesse".
Philippe Marcacci parle dans L'Est républicain d'un "passage en force aux allures d?aveu de faiblesse". C'est "l?illustration d?une majorité? minoritaire" pour Michel Urvoy dans Ouest-France. Et un gouvernement "plus affaibli que jamais", résume Jean-Marcel Bouguereau dans La République des Pyrénées.
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