Une voiture a heurté mardi matin une barrière de sécurité du Parlement britannique, blessant plusieurs personnes. L'incident est pour le moment considéré comme un acte terroriste par la police britannique.
Une voiture a percuté des barrières de sécurité devant les locaux du Parlement à Londres mardi 14 août à 7 h 37 heure locale, blessant au moins trois passants, a annoncé la police londonienne.
Les services ambulanciers de la capitale britannique ont annoncé avoir évacué deux personnes vers des hôpitaux. Leurs blessures ne sont pas jugées sérieuses. Une troisième victime, une femme grièvement blessée, a été soignée sur place mais là encore, ses jours ne sont pas en danger.
L'incident de Westminster est à ce stade traité comme un acte terroriste, a affirmé la police. C'est donc le commandement de l'antiterrorisme du Met (le service de la police métropolitaine) qui dirige l'enquête.
Le conducteur, qui approche la trentaine, a été placé en détention dans un commissariat du sud de Londres, a indiqué la Metropolitan Police dans un communiqué. Le suspect n'a pas encore été identifié et il ne coopère pas avec la police, a précisé le chef de la police antiterroriste, Neil Basu.
"Il a été arrêté pour des délits terroristes. Il n'y avait personne d'autre dans le véhicule qui est toujours sur place et qui est en train d'être fouillé. Aucune arme n'a été retrouvée à ce stade", précise le communiqué de la police.
La voiture - une Ford Fiesta - a percuté des cyclistes et des piétons avant de s'immobiliser contre une barrière de sécurité sur une rampe d'accès au Parlement, selon les dernières informations de l'enquête.
Une deuxième attaque en moins de dix-huit mois visant le Parlement
Un témoin interrogé par la chaîne Sky News, Jason Williams, a raconté avoir vu une voiture se diriger à grande vitesse vers les locaux du Parlement. "Il ne s'agit pas d'un accident de la circulation ordinaire. A mon avis, il s'agit de quelque chose de prémédité et de très grave", a dit ce témoin.
Si le mobile terroriste se confirme, il s'agirait de la deuxième attaque visant le Parlement en un peu moins de dix-huit mois, et de la sixième sur le sol britannique pendant la même période.
En mars 2017, Khalid Masood, un homme de 52 ans, avait tué quatre personnes sur le pont de Westminster avant de poignarder à mort un officier de policier non-armé devant le Parlement britannique. Il avait été abattu sur place.
Cet attentat était le premier d'une série de cinq qui ont eu lieu au Royaume-Uni l'an passé.