La vente en ligne ne cesse de gagner de nouveaux adeptes. Y compris sur le marché des fards, crèmes et parfums. Le groupe L’Oréal, qui, jeudi 27 juillet, a dévoilé avoir généré 13,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires au premier semestre, réalise désormais 7 % de ses ventes sur la Toile. Internet chamboule ses marques, l’oblige à vendre directement en ligne, exige de moderniser son marketing et l’incite aussi à revoir son organisation. Fin avril, le groupe a nommé Nicolas Hieronimus au poste de directeur général adjoint, poste nouvellement créé aux côtés de Jean-Paul Agon, 61 ans, PDG du groupe depuis 2011.
Malgré une hausse de 4 % de votre chiffre d’affaires au premier semestre, vous estimez que le marché des produits cosmétiques est « contrasté et atypique ». Pourquoi ?
Le marché continue de progresser imperturbablement et régulièrement. Depuis la crise de 2009, il affiche une croissance de 3 % à 4 % par an. Nous le constatons encore sur le premier semestre 2017. Mais il est contrasté. Le segment des produits de luxe est en forte progression, aux alentours de 7 %, boosté par la consommation des Chinois, que ce soit chez eux ou lors de leurs voyages en Asie et en Europe. L’Oréal a la chance d’avoir des marques très fortes sur le luxe, dont Lancôme, Yves Saint Laurent et Giorgio Armani. Et nous sommes leader des produits cosmétiques de luxe en Chine, avec une part de marché de 27 % environ. Ce positionnement nous a permis d’enregistrer une croissance de plus de 9 % en Asie au premier semestre. Le marché des produits dermocosmétiques [vendus en parapharmacie et en pharmacie] progresse de 5 %. Mais deux secteurs sont moins toniques : les produits grand public, pénalisés par l’atonie de la consommation des classes moyennes, en particulier aux Etats-Unis, et celui des articles destinés aux professionnels de la coiffure.
Quelle est la santé du marché français ?
Depuis deux ans, c’est...
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