Les houthis ont annoncé, dimanche, qu'ils cessaient leurs attaques de drone et leurs tirs de missiles contre les pays de la coalition arabe menée par Riyad au Yémen, et se sont dits prêts à un cessez-le-feu d'une plus grande ampleur.
Les rebelles houthis ont annoncé, dimanche 18 novembre, qu'ils stoppaient leurs attaques de drone et leurs tirs de missiles contre l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et leurs alliés au Yémen.
"À la suite de nos contacts avec l'émissaire de l'ONU (...), nous annonçons notre initiative de stopper les tirs de missile et de drones sur les pays agresseurs", a annoncé dans un communiqué Mohammed Ali al-Houthi, qui dirige le Comité suprême du mouvement chiite.
Il a ajouté que les houthis étaient prêts à un cessez-le-feu d'une plus grande ampleur si la coalition militaire conduite par Ryad "veut la paix".
L'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont pris la tête en mars 2015 d'une coalition militaire engagée contre les houthis, qui tiennent la capitale yéménite depuis quatre ans et progressaient à l'époque en direction du port d'Aden. En trois ans et demi, la guerre au Yémen a fait plus de 10 000 morts et provoqué une grave crise humanitaire dans le pays le plus pauvre de la péninsule arabique.
De plus en plus de réserves sur le conflit
L'annonce des rebelles intervient alors que la coalition saoudienne a ordonné une suspension de son offensive contre Hodeïda, le principal port du pays par lequel transite l'essentiel de l'aide humanitaire à destination de la population yéménite.
L'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, tente de relancer le processus de paix après l'échec d'une tentative en septembre dernier à Genève, où les houthis ne s'étaient pas déplacés. Il espère pouvoir réunir d'ici la fin de l'année en Suède une conférence pour la paix.
L'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi à l'intérieur du consulat de son pays à Istanbul le 2 octobre dernier a bouleversé le contexte international, en défaveur de Riyad.
Depuis, plusieurs puissances occidentales, qui fournissaient des armes et des renseignements aux États arabes de la coalition, expriment de plus en plus de réserves sur le conflit et pressent en faveur d'un cessez-le-feu pour appuyer les efforts de l'ONU.