Personne n'est au-dessus des lois. La préfecture de
police de Paris a demandé aux policiers qui se rendent coupables d'infractions au Code de la route dans le cadre de leur service de payer leurs contraventions, dans une note révélée, vendredi 16 septembre, par Le Parisien.
Dans ce document daté du 24 août, dont Le Parisien publie un extrait, la préfecture de police "constate une augmentation significative de plus de 49% du nombre d'infractions au Code de la route commises lors de l'utilisation des véhicules de service". "Pour les infractions les plus graves (feux rouges, excès de vitesse et stationnements gênants, par exemple), les fonctionnaires conduisant les véhicules de service doivent être invités à régler le montant des contraventions", poursuit la note. Les policiers doivent, en effet, se plier aux mêmes règles sur la route que les autres citoyens.
"Une aberration", selon un syndicat
Cette note, signée du directeur de cabinet du préfet de police Michel Cadot, a suscité l'indignation des syndicats, qui dénoncent une méconnaissance du travail des policiers dans un contexte de menace terroriste.
Interrogé par le quotidien, le secrétaire général du syndicat Synergie-Officiers, Patrice Ribeiro, dénonce une "note au ton agressif, sec et comminatoire" et rappelle que les policiers "interviennent dans l'urgence et s'affranchissent, certes, parfois du Code de la route".
Rappel à l'ordre sur l'usage du gyrophare
"Cette note est une aberration, ironise le secrétaire général d'Unsa-Police, Philippe Capron. On va intervenir en Vélib' ou en métro, si ça continue."
Une source préfectorale, interrogée par Le Parisien, souligne que cette note "est un simple rappel des règles du Code de la route à respecter" et vise aussi à rappeler l'usage du gyrophare et de la sirène "dans le cadre strict d'interventions urgentes".