Poursuivre la dynamique. Un mot d’ordre répété avec conviction par les militants de La France insoumise (LFI). Leurs caravanes se sont mises en route le 6 août pour un tour de France jusqu’au 24, afin de « contribuer à la mobilisation contre la loi travail et informer sur les droits sociaux ». Une action parmi d’autres qui vise à faire fructifier les 19,6 % recueillis par Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle et la formation d’un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale.
Créé en février en 2016 en vue des échéances électorales, le mouvement se prépare donc à franchir une deuxième étape : se structurer pour perdurer en dehors des élections. A moins de trois semaines de leur première université d’été organisée à Marseille du 23 au 26 août, les militants « insoumis » sont unanimes : il faut s’organiser localement mais surtout ne pas devenir un parti et plonger dans la bureaucratie. « Il y a des demandes de structuration pour fonctionner plus efficacement, explique Valentin, 24 ans, étudiant et militant à Montpellier. Et notamment sur la légitimité à pouvoir parler au nom de LFI au niveau local. »
Des orientations politiques centraliséesMême s’ils ne décideront pas eux-mêmes de l’avenir du mouvement, les militants en débattent lors de réunions organisées entre groupes d’appui d’un même département. Certains veulent simplement créer une organisation de jeunesse et des collectifs de liaison entre groupes. D’autres se montrent plus ambitieux en proposant de désigner des référents locaux par tirage au sort, ou de mettre en place une constituante et un système de révocabilité. Pour Thomas, 40 ans, militant à Paris et salarié d’une start-up, « il faudra simplement appliquer à LFI ce que l’on souhaite pour le pays afin d’éviter d’être en contradiction avec nos valeurs. »
Cette soif démocratique sera nécessairement débattue à Marseille. Sur une note de blog publiée le 28 mai,...
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