Depuis l’affaire Weinstein et le mouvement #MeToo (#MoiAussi) qui a suivi, de nombreux cas d’agressions sexuelles déclarées font la Une des médias.
Aujourd’hui, Libération publie une vaste enquête sur des cas de violences sexuelles perpétrées par des membres de l’UNEF, syndicat étudiant, sur d’autres membres de l’UNEF.
La lecture est parfois dure, mais permet de mettre en lumière le climat d’impunité qui a permis à tant d’hommes de perpétrer des agressions, souvent de façon répétée, sans être inquiétés.
Les agressions sexuelles à l’UNEF révélées par Libération
16 femmes témoignent dans Libération, parfois sous couvert d’anonymat, parfois sous leur vrai nom. Toutes relatent des faits de violences sexuelles.
Les hommes accusés font partie, ou ont fait partie de l’UNEF. Les victimes aussi.
L’article parle de militants s’invitant chez des jeunes femmes, insistant très fortement pour avoir des relations sexuelles, n’écoutant pas leurs refus, pratiquant des actes sexuels sur elles pendant qu’elles dorment…
Laurie raconte, au sujet de Grégoire :
« Il commence à me déshabiller. J’essaye de le repousser, de lui dire que je ne veux pas, mais je n’ai plus de force. À ce moment-là, je me sens comme une poupée, sans vie. Il me viole. Il n’y a pas d’autres mots. »
D’autres témoignages visent des hommes haut placés dans la direction de l’UNEF. Libération évoque une ambiance machiste, dans laquelle « les hommes pensent, les femmes organisent ».
Plusieurs femmes évoquent des abus de pouvoir, des dirigeants se servant dans la liste d’inscrites pour obtenir le numéro et l’adresse de celles qui les intéressent.
En filigrane se dessine une organisation opaque, sexiste, et une peur des victimes d’être ostracisées si elles dénoncent leurs agresseurs…
Cette enquête permet de comprendre les mécanismes ayant permis à ces agressions sexuelles d’être commises, et tues, pendant des années. Plusieurs plaintes ont été déposées.
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