Des parlementaires moins nombreux, élus pour une partie à la proportionnelle, votant la loi dans un délai plus court… Emmanuel Macron a décliné, lundi 3 juillet, devant les parlementaires réunis en Congrès à Versailles, les réformes institutionnelles qu’il entend mettre en œuvre au début de son quinquennat.
Sur le fond, pas de surprise : le chef de l’Etat a confirmé des mesures de son programme à la présidentielle. Si des zones de flou subsistent sur leurs modalités, le calendrier se précise. M. Macron a demandé aux présidents des deux Assemblées, au ministre de l’intérieur et à la ministre de la justice de lui présenter « pour l’automne » des « propositions concrètes » sur ces questions, pour un chantier qu’il souhaite voir « parachevé d’ici un an ».
Réduction du nombre de parlementairesLe président entend réduire « d’un tiers » le nombre de députés et de sénateurs, qui est actuellement de 577 et de 348. « Un Parlement moins nombreux, mais renforcé dans ses moyens, c’est un Parlement où le travail devient plus fluide », a-t-il justifié. Une mesure populaire dans l’opinion, évoquée à de nombreuses reprises, que le chef de l’Etat juge « indispensable de mettre en œuvre » pour « retisser » le lien entre citoyens et responsables politiques. Des élus de l’opposition sont contre, soulignant le risque de créer des circonscriptions trop grandes et d’éloigner encore la population et les élus.
Introduction d’une dose de proportionnelleSur la question du mode de scrutin, M. Macron a proposé d’introduire une « dose de proportionnelle » pour l’élection du Parlement, afin « que toutes les sensibilités y soient justement représentées ». La mesure est notamment réclamée par le Front national ou La France insoumise, qui s’estiment mal représentés par le scrutin majoritaire. Le chef de l’Etat n’a toutefois pas évoqué l’ampleur de cette « dose »,...
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