Le G20 a estimé dimanche que la croissance mondiale était "robuste" mais menacée "à court et moyen terme par l'augmentation des tensions commerciales et géopolitiques", alors que les États-Unis restent inflexibles quant à leurs menaces de sanctions.
Le G20 a réaffirmé dimanche 22 juillet à Buenos Aires sa crainte que la guerre commerciale entre grandes puissances n'affecte la croissance mondiale et appelé au dialogue, alors que les États-Unis restent inflexibles quant à leurs surtaxes ou menaces de sanctions.
Les 20 pays les plus industrialisés de la planète ont estimé que la croissance mondiale était "robuste" mais menacée "à court et moyen terme (...) par l'augmentation des tensions commerciales et géopolitiques".
Le communiqué final du G20 Finances, réuni samedi et dimanche à Buenos Aires, met également en avant "la nécessité de renforcer le dialogue et les actions pour limiter les risque et renforcer la confiance".
Après avoir imposé des taxes douanières sur l'acier et l'aluminium visant avant tout la Chine, qui ont mis le feu aux poudres, les États-Unis menacent de surtaxer les importations automobiles européennes, de sanctionner les pays qui commercent avec l'Iran, tout en promettant de limiter de manière drastique leurs achats de produits chinois. À Buenos Aires, le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a ratifié cette politique controversée.
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker doit se rendre mercredi à Washington avec la commissaire au Commerce Cecilia Malmstrom pour des pourparlers, espérant obtenir une exemption européenne.
Cibler l'UE "est inapproprié"
Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici a souligné dimanche que les pays européens "voulaient occuper un statut d'allié, pas d'ennemi mais d'allié", reprenant à dessein le mot utilisé par le président Donald Trump, qui avait qualifié vendredi les Européens d'"ennemis" en critiquant leur politique monétaire et après les avoir menacés de surtaxer des produits européens.
"L'Union européenne n'est certainement pas responsable des principaux déséquilibres commerciaux. Nous cibler est certainement inapproprié", a estimé le commissaire européen, alors qu'un journaliste lui demandait si l'Europe était victime de dégâts collatéraux dans la guerre commerciale entre Etats-Unis et Chine.
La directrice du FMI, Christine Lagarde, a estimé que la guerre commerciale qui sévit depuis quelques mois pourrait réduire la croissance mondiale "de 0,5 point" par an. A la fin du G20, elle a appelé à "la résolution des conflits commerciaux par le biais de l coopération internationale".