Le conseil personnel de Donald Trump a déclaré dans un communiqué envoyé au New York Times avoir donné 130.000 dollars de sa propre poche à une actrice de films pornographiques qui aurait eu un rapport sexuel avec le magnat de l'immobilier devenu président des États-Unis. L'avocat Michael Cohen a précisé qu'il n'avait pas été remboursé par le chef de l'État américain de la somme versée à Stephanie Clifford, plus connue sous le nom de Stormy Daniels dans l'industrie du X.
«Ni l'Organisation Trump (l'empire immobilier du milliardaire), ni la campagne de Trump n'étaient partie à la transaction avec Stephanie Clifford. Ni l'une, ni l'autre ne m'ont remboursé ce versement, directement ou indirectement, a déclaré l'avocat dans les colonnes du journal. Le paiement n'avait rien illégal et n'était absolument pas une contribution à sa campagne électorale ou une dépense de campagne de quiconque».
La transaction entre l'avocat Michael Cohen et Stephanie Clifford, rapportée en premier lieu en janvier dernier par le Wall Street Journal, avait été négociée un mois avant l'élection présidentielle remportée par le candidat républicain. Dans un communiqué, la Maison Blanche avait catégoriquement démenti toute rencontre à caractère sexuel entre Donald Trump et Stormy Daniels. «Il s'agit de vieilles infos recyclées, qui ont été publiées et démenties avec véhémence avant l'élection», a assuré un responsable de la présidence.
Stormy Daniels a donné sa version de l'histoire dans une interview au magazine In Touch publiée seulement en janvier mais réalisée en 2011. Selon le Wall Street Journal, elle a confié en privé avoir eu des rapports sexuels avec Donald Trump en juillet 2006, en marge d'un tournoi huppé de golf près du lac Tahoe, une région touristique à cheval entre la Californie et le Nevada. Interviewée fin janvier dans l'émission de Jimmy Kimmel sur ABC, Stormy Daniels, qui serait tenue par un accord de confidentialité, n'a rien révélé de marquant, riant de manière embarrassée et détournant constamment les questions de l'animateur.
Les faits présumés ne comportent pas d'élément de contrainte et n'ont, a priori, aucun lien avec les accusations de harcèlement et attouchements sexuels qui visent Donald Trump depuis plusieurs mois. Dans une société encore puritaine comme la société américaine, l'adultère est mal accepté. Mais le président américain a déjà montré que pour lui les canons classiques de la politique ne s'appliquaient pas forcément.