Nous avons commencé nos tests sur les Galaxy S10 et avons fait une découverte fâcheuse. La protection d'écran posée par Samsung sur son fleuron fait perdre en luminosité à l'afficheur.

Fraîchement arrivés dans nos laboratoires, les Samsung Galaxy S10 sont passés sous notre sonde. Nous étions curieux de découvrir les secrets de cette dalle Dynamic Amoled. Une nouvelle dénomination qui supplante l'appellation Super Amoled, utilisée jusqu'à présent par le fabricant coréen. L'une des nouveautés pour cette famille Galaxy S10 est la compatibilité HDR10+. Une spécification qui induit un pic lumineux particulièrement élevé.  

Un filtre à rayures et à luminosité

Nous avons donc lancé notre série de mesures habituelles, armés de notre sonde. Et là, déception. En activant la luminosité automatique et en simulant un environnement très lumineux, nous parvenons seulement à une mesure de 524 cd/m², avec une mire blanche occupant tout l'écran. Une valeur en dessous de celle d'un Galaxy S9 (634 cd/m²) qui reste correcte pour un usage quotidien, mais qui est loin d'être optimale pour le HDR. Le pic lumineux, c'est-à-dire la luminosité maximale de l'écran sur une portion plus restreinte, est mesuré à 720 cd/m². Là encore, c'est correct, mais pas exceptionnel.

C'est alors qu'un paramètre négligé nous est venu à l'esprit. Samsung a apposé sur ses nouveaux smartphones un film de protection. Une idée louable sur le papier puisqu'elle vise à protéger l'écran sans sacrifier le bon fonctionnement de son lecteur d'empreintes placé sous la dalle. Mais une couche de plastique, si fine et optimisée par Samsung soit-elle, peut-elle avoir un impact négatif sur d'autres aspects ?

Ni une ni deux, nous décidons d'ôter la fine pellicule de plastique et de relancer une série de mesures. Miracle, la luminosité de l'écran décolle sensiblement. Avec une mire qui affiche du blanc sur toute la surface de l'écran, nous mesurons 735 cd/m². Enfin, le pic lumineux dépasse légèrement la barre des 1 000 cd/m². Une valeur bien plus à la hauteur de nos espérances, qui sied mieux à une bonne reproduction des effets HDR.  

Un impact loin d'être négligeable

Vous pouvez vous dire que cela n'a pas une grande importance, car vous ne consommez pas de contenu HDR. Cependant, il faut prendre en compte un point qui concerne tous les utilisateurs. Si la luminosité mesurée est inférieure avec la protection d'écran, cela signifie qu'il faudra la pousser plus haut pour obtenir le même rendu que sans celle-ci. Pousser plus haut la luminosité induit une plus grande consommation énergétique, et donc une autonomie probablement diminuée.

Ce n'est pas tout. La réflectance n'est pas non plus la même avec ou sans protection. Lorsque l'écran est caché sous la fine pellicule, nous mesurons un taux de réflexion lumineuse de 13 %. Cela reste correct, mais bien en deçà des capacités habituellement constatées sur les dalles Oled. En effet, une fois la protection retirée, ce taux de réflexion passe à seulement 7 %. Une excellente valeur.

Nous reviendrons plus en profondeur sur l'impact de ce film de protection sur les performances du lecteur d'empreintes des Galaxy S10. Pour rappel, il s'agit du tout premier de type ultrasonique à être utilisé sur un smartphone.