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Le parti présidentiel, réuni à Chartres, a proposé dimanche de réindexer les pensions sur l’inflation et d’augmenter l’impôt sur la fortune immobilière. Mais a renoncé à toucher aux droits de succession.

« Devenir un espace de débats et de production d’idées. » Lors de son arrivée à la tête de La République en marche (LRM) en décembre, Stanislas Guerini s’était donné pour objectif de donner une voix au parti présidentiel, inaudible depuis le début du quinquennat. Trois mois plus tard, il tente d’y remédier. Le grand débat national lancé par Emmanuel Macron touche à sa fin, et le délégué général de LRM a présenté, dimanche 10 mars, la contribution de sa formation, censée irriguer les choix de l’exécutif.

« Notre mouvement joue son rôle d’aiguillon de la majorité », s’est-il félicité lors d’une réunion publique, à Chartres (Eure-et-Loir), devant plus de 500 militants (selon les organisateurs), certains membres du gouvernement (les secrétaires d’Etat auprès du ministre de la transition écologique Brune Poirson et auprès de la ministre de la santé Adrien Taquet) et plusieurs députés. Mais aussi quelques « gilets jaunes », restés silencieux.

Parmi la trentaine de propositions formulées, une idée phare ressort en faveur du pouvoir d’achat : la réindexation des pensions des retraités les plus modestes sur l’inflation. Alors que le gouvernement avait décidé de limiter à 0,3 % la revalorisation des pensions en 2019, bien en deçà de l’inflation, M. Guerini a appelé à « revenir » sur cette mesure « dès le prochain budget ».

« On doit entendre les inquiétudes fortes qui se sont exprimées chez les retraités », a-t-il lancé, pointant le « sentiment d’injustice » ressenti par cette catégorie de la population, déjà touchée par la hausse de la CSG. Autre idée marquante : la possibilité de « travailler un jour supplémentaire » pour financer la dépendance, à l’image de la journée de solidarité instaurée en 2004.

La taxe d’habitation pourrait être supprimée

En matière de fiscalité, si LRM n’entend pas rétablir l’impôt sur la fortune (ISF), le parti plaide pour une augmentation de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), qui a remplacé l’ISF. La suppression de la taxe d’habitation « pour 100 % des Français » est également au menu, ainsi que la création d’un dispositif pour taxer les Français expatriés dans les paradis fiscaux.

En revanche, M. Guerini a opéré un recul sur le sujet des droits de succession. Après avoir proposé le 7 mars dans Le Figaro d’alourdir la taxation des successions sur les gros patrimoines, il y a finalement renoncé. Comme son prédécesseur à la tête du parti, Christophe Castaner, l’actuel patron de LRM a été contraint de faire marche arrière sur cette idée inflammable, qui suscite des réticences au sein de l’exécutif.


Lire la suite : La République en marche présente une contribution prudente au grand débat


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