Certains « militants de terrain », proches de François Ruffin, dénoncent l’omniprésence de La France insoumise lors du défilé du 5 mai.
Le pot-au-feu peut laisser un goût amer. C’est ce que ressentent plusieurs « militants de terrain » qui ont participé à l’organisation de la « Fête à Macron », samedi 5 mai, qui a réuni 38 900 personnes (selon le comptage du cabinet Occurence pour un collectif de médias dont Le Monde) à Paris. En cause : l’omniprésence de La France insoumise (LFI) ce jour-là.
Le mouvement populiste de gauche a, en effet, fait feu de tout bois lors de cette manifestationimpulsée par François Ruffin, député LFI : des centaines de pancartes estampillées du « phi » insoumis ont été distribuées ; un bus à impériale, où se trouvaient les cadres LFI (sauf M. Ruffin), dominait les différents chars représentant Emmanuel Macron… Jean-Luc Mélenchon, lui, n’a pas su se contenter de l’unique intervention prévue, le député a repris la parole à l’arrivée du cortège à Bastille. Un sentiment de « récupération » affleure donc chez beaucoup de militants, souvent proches du journal Fakir fondé par François Ruffin. Deux d’entre eux ont ainsi signé un texte intitulé « Descendez du bus » qui n’épargne pas les « insoumis ». Pour les deux auteurs, le bus de LFI est « un resto 3 étoiles, une espèce de lieu gastronomique réservé à certains : un bus impérial ! » Ils ajoutent : « On avait beau s’époumoner contre le trône de Macron, v’la que les “Importants”, les mégalos de l’insoumission, se présentaient fiers comme des coqs sur un bus gigantesque, entourés par un cordon de sécurité. (…) Ils ont préféré la distance et la hauteur, bien loin du peuple que soi-disant ils chérissent tant ; ils ont préféré être les empereurs de la journée. » Ils concluent : « Le seul absent de cette mascarade politicienne (…) était le véritable maître d’œuvre de cette journée. François Ruffin ! Qui comme nous, les “exploités volontaires” qui soutenons ses combats, doit être écœuré et furieux de la tournure qu’ont pris les événements. »
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