Jour après jour, le monde s'installe dans une société totalitaire de moins en moins démocratique et le champ de nos libertés individuelles se rétrécit sérieusement. Exemples à l'appui, le Comité Orwell a choisi de dénoncer les dérives de nos sociétés. Parce qu'il y a peu de chances qu'un candidat à la présidentielle de 2017 se saisisse de ces sujets, alors qu'ils sont les seuls qui vaillent, les seuls qui déterminent la capacité à agir - ou la totale impuissance - du futur Président. Extrait de "Bienvenue dans le pire des mondes", de Natacha Polony et le comité Cornwell, aux éditions Plon 2/2
En raison de sa spécificité historique, la France a longtemps résisté à ce totalitarisme soft. En 1981, les Français élisent un président socialiste alors que le néoconservatisme reagano-thatchérien est déjà en passe de triompher. Pourtant, sous couvert de célébration de la Révolution, le 14 juillet 1989 ressemble en réalité à une cérémonie d'adieu au modèle républicain.
Pas de bonnets phrygiens, ni de carmagnoles, encore moins de sans-culottes, mais des Chinois qui défilent en silence, des danseuses arabes, des tambours africains, des percussionnistes sénégalais, le moonwalking de Michael Jackson et enfin une cantatrice noire-américaine, Jessye Norman, qui entonne l'hymne national. La Marseillaise. Le défilé-opéra sur les Champs-Élysées pourcélébrer le bicentenaire de la Révolution française le 14 juillet 1989, a des allures de pub Benetton. Pas étonnant, son chorégraphe, Jean-Paul Goude, est un publicitaire. Mais son esthétique branchée dissimule une véritable idéologie : celle de la religion du multiculturalisme et des droits de l'homme. Au lendemain de la célébration, il précise quelles étaient ses intentions : "Pour moi la Révolution, c'est d'abord les droits de l'homme, le reste n'est qu'un souvenir", ou encore : "Nous savions que nous allions célébrer la fête des tribus planétaires."
La Révolution est expurgée (...)lire la suite sur Atlantico