«Champion et MVP des Finales, comment le vivez-vous ?
Je ne sais même pas quoi dire pour l'instant ! Faire partie de ça, gagner les Finales et être nommé MVP... Ce sont des rêves d'enfant. Je suis content qu'on ait fait le boulot.
Arrivez-vous à prendre un peu de recul sur ce que ce titre représente pour vous ?
En fait, je me souviens du premier jour du camp d'entraînement où je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Je ne savais pas comment ces gars se comportaient, de quelle manière ils bossaient... Je ne savais rien sur l'équipe. Je voulais juste venir ici et être moi-même, c'est ce que j'ai essayé de faire chaque jour. À un certain point, j'ai galéré mais un soir Draymond Green m'a pris à part au restaurant et m'a dit d'être moi-même. Et vraiment, j'étais en difficulté à ce moment-là. Mais d'avoir des coéquipiers qui vous encouragent ainsi, ça vous remotive, c'est tout ce dont vous avez besoin dans la vie. Donc c'était vraiment incroyable de voir cela tout au long de l'année et d'être là aujourd'hui avec tous ces gars.
À quoi pensiez-vous quand l'horloge défilait en fin de match ?
Eh bien quand il y a eu 55 secondes à jouer, je me demandais si c'était vraiment en train d'arriver ! Mais Draymond et Andre Iguodala étaient là en train de me crier de continuer à jouer. Alors que moi, j'avais envie de leur dire : «Frère, on est juste en train de gagner le titre !» Donc j'ai essayé de rester dans l'instant comme je l'ai fait tout au long de ces Finales vu que cela a fonctionné pour moi. Dans ma carrière, il y a eu des passages où je pensais au passé, au futur, mais pas à l'instant présent.
En cette année où vous avez été beaucoup critiqué pour votre choix de rejoindre Golden State, quelle a été la chose la plus difficile à réaliser ?
Le challenge le plus dur à relever, c'était de rendre des joueurs comme Steph Curry, Klay Thompson, Draymond Green meilleurs. Juste de comprendre comment je pouvais faire quelque chose pour les aider. Prouver aux «haters» qu'ils ont tort, c'est sympa sur Instagram ou Twitter mais ça ne m'inquiète pas quand je viens bosser tous les jours. Parce que vous pouvez parler autant que vous le voulez, personne n'aime plus le basket que moi et personne ne travaille plus dur que moi sur son jeu.»
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